[Maëlle] Textes

Marie : 3 minutes je note.
Ah ouais ? Je savais pas si tu avais lu ce qui avait été fait ailleurs Merci
Hesites pas à me dire ce que tu penses du tout.
C'est vrai, suite à une critique constructive il y a eu plusieurs modifications...moi même j'en étais pas franchement satisfaites, la construction était pas super et même là, j'ai hésité.
C'est celui qui m'handicap le plus le 6ème...je l'ai un peu trop. Pourtant je suis sure qu'il me manquerait si je ne l'avais pas.
Enfin bref, c'est une reflexion parmis tant d'autres.

Merci ! Une fois de plus

Titelle, sous tes conseils toujours sages (enfin je crois ) la dernière phrase (que j'ai hésiter à mettre, comme quoi tu rattrapes mes bêtises) a été retirer sagement.
T'as raison c'est mieux !
Je te fais confiance aveuglement (entre autre)
Merci chef

¤Sunshine¤ a écrit:

Quand je lis tes textes je me dis que ta vraiment de la chance XD. J'aimerais tellement pouvoir mettre des mots sur se que je ressent parfois, comme tu le fait toi . Je ne sais pas aligner 2 mots moi, c'est une vraie catastrophe, j'ai toujours eu des notes horribles en rédactions .
J'adore ta description du sixième sens, je n'avais jamais vu ça comme ça (je sais pas si c'est compréhensible, quand je disait que j'étais une catastrophe ).
En tout cas bravo, c'est a chaque fois un réel plaisir de venir dans se topic et de faire un petit voyage en imaginant ce qu'on li . Bravo a toi

Merci Je continuerais donc.

Merci Amande...euh...ben tu me diras xD, un jour.

Alex

Eh ben il ne me reste plus qu'à te remercier encore une fois Alex ^^ C'est sympa

J'ai rien a rajouté. J'ai plus réfléchi qu'écris.
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Le premier micro-ordinateur date de 1965, d’après mon ordinateur à moi aujourd’hui en 2009.
44 ans plus tard. Je suis assise devant un écran plat plus large que moi, en train d’écrire ces mots avec un clavier noir, dont les touches commencent à vieillir. Mickey, c’est ma souris, fait une petite lumière bleue qui m’éclaire dans une pénombre typique de ces pénombres qu’on ne trouve qu’à 23h01.
A gauche, la boîte, avec les prises USB, le bouton d’allumage, la petite lumière bleue qui clignote et un silence paisible, même quand je lui demande de faire plusieurs choses à la fois…un ronron léger. Docile pour le moment, je touche du bois.
L’ordinateur a pris une place importante dans ma vie, une trop grande si on écoute une partie de l’entourage.

Cette machine c’est Word et ses plantages quand tu as oublié d’enregistrer, Power Point et ses diaporamas qui ne s’ouvriront plus jamais, Excel et ces cellules décomposées, les fonds d’écrans déformés et stressants, tes images, tes musiques, tes documents, que tu devrais trier une fois par mois pour que le tout semble à peu près organisé. Il y a un poste de travail, il y a un bouton démarrer, qui met moins de temps à s’arrêter qu’à se mettre en route. Ami tu es impatient, et c’est pourtant une qualité qu’il est primordial de posséder lorsqu’on est propriétaire de cette merveille technologique. Elle te propose un mode sans échec, terme que tu ne comprendras jamais.

Ton ordinateur, est généralement accompagné d’une boîte mail.
Outlook ? Gmail ? Autre ?
Il ya les mails lourds, la joie de charger 15 minutes pour avoir un diaporama de phoques torturés en Alaska qui a été transféré à 32 personnes autres que toi que tu ne connais pas mais que tu plains pendant cette micro-éternité. Pingouidu67 et Haribo4789 doivent grogner autant que toi. Après, deux solutions : tu te dis que les autres aussi méritent de s’énerver le lundi matin et tu transfères, ou tu as pitié et tu supprimes.
J’aime les phoques mais je tiens à mes contacts. Personnellement je supprime.
Finalement ces mails on ne les ouvre même plus.
Il y a les coups de pubs, pilules bleues, casino, site de rencontre et réduction CDiscount chez qui tu as commandé un truc une seule et unique fois. Envoyé à la corbeille aussi.
Il y a les chaînes. Ah. Les chaînes.
Avec elles c’est bien, parce que c’est la journée de l’amitié toute l’année, je suis d’accord avec ça, ça devrait. Mais si tous les amis s’envoient la même chose…c’est d’un manque d’originalité terrible. Utilisez vos mots quoi...
Je ne sais pas pour toi cher lecteur, mais je dois en être à quelques centaines d’années de malheur, je suis morte plus de fois qu’il n’en faut, et c’est un fait je finirais célibataire. Apparemment ces amis auxquels je n’ai pas renvoyé la chaîne m’ont laissé tomber à cause de mon manque de fidélité, parce que je n’ai pas pris le temps de cliquer, égoïste que je suis ça ne coûtait pourtant rien. Après je m’étonne, c’est vrai.
Au milieu de tout ça, il y a éventuellement un mail intelligent, que tu attendais ou non.

Ton ordinateur est ludique, malgré le fait que tout est dans le poste de travail.
Tu as connu la musique stressante de Pacman, cette joie quand tu passes de la cerise à l’orange, ou quand tu manges ce fantôme qui te poursuivais. Il finira quand même par gagner. L’ordi gagne toujours, même si Pacman mâche très vite.
Il y a le solitaire, avec le palmier derrière les cartes, notre méthode personnelle alors qu’en fait tout le monde à la même, et cette fierté débile à la fin quand tu vois toutes les cartes sautiller dans le désordre jusqu’à ce que tu daignes cliquer. Il y a les jeux de gestion et cette sensation d’être le maître du monde pour une fois. Les jeux de stratégie, où tu sais comment faire pour renversé une armée maléfique en mode difficile mais tu ne sais pas comment ranger l’armoire de la cuisine pour réussir à fermer la porte.

L’ordinateur c’est bien sur Internet.
Tu es donc cette mouche qui une fois scotchée à cette toile n’arrivera pas à s’en sortir. Combien de fois tu t’es dis que ce soir tu te couchais tôt, ou que cette après-midi tu te mettais sérieusement à bosser ?
Internet c’est un paquet de possibilités que tu choisis d’exploiter où non.
C’est les fenêtres de téléchargements, les favoris, les vidéos qui résistent à tes clics, les liens périmés, les pages introuvables et les pages de pubs qu’on regrette d’avoir trouvé.
Cette toile pousse aux vices. Tu rentres vite dans une sphère, un réflexe quotidien, pas tout à fait une addiction puisque tu peux t’en passer, mais ça te manque vite. Pour des raisons mentionnées un peu plus loin. Autre preuve, c’est cette toile qui nous à fait connaître la joie des virus, et logiquement l’Anti-virus. Celui qui ne se met jamais à jour quand il faut. Il lutte contre les chevaux de Troie, d’après la pub il est imbattable, toujours est il qu’un jour (et c’est arrivée à tout le monde), un cheval marginal s’est pointé, monsieur a été berné. Minable, on ne peut pas dire que c’était un cheval, que dis je, c’était une broutille, un poulain de Troie, mais la mise à jour mensuel n’était pas faite. Grave erreur. Cette petite faille, ce talon d’Achille, te fera perdre des photos et des contacts. Tu insulteras Microsoft, parce que tu n’as pas de coupable plus précis.
Cette machine a été conçue pour frustrer. Il prend la peine de te marquer que « ce programme ne répond pas » alors qu’après 5 clics, même si ça t’a fait mal, tu t’es rendue à l’évidence. Quand tu insères un disque vierge dans ton lecteur et qu’il ne le reconnaît pas, il te demander d’en insérer un. C’est fait, et pourtant c’est toi qui a tort. Par contre les bugs, il ne prend pas le temps de les expliquer avant de planter. Il a forcément une bonne raison.

Je ne peux pas parler de ça sans évoquer le logiciel qui a changé nos vies (ou pas…), j’ai nommé Windows Live Messenger (Msn, pour les intimes). Rien que le nom il en jette. Le problème c’est qu’il n'y a que ça quoi.
C’est des amis banalisés par un petit bonhomme qui change de couleur, du gris triste au vert joyeux. C’est ces personnes qui ne sont jamais en ligne, toujours absente, ou occupée. Les occupés étant les plus logiques. Msn, on ne fait jamais que ça, c’est la plus belle preuve de notre capacité à faire plusieurs choses en même temps. La question a se poser : Est-ce que la personne qui se dit en ligne n’est pas occupée ? Est elle là, la bouche ouverte devant son écran en attendant désespérément un signe de sa liste de contact, ou est elle juste disponible et prête à toute éventualité ?
C’est des avatars, avec les contacts qui changent tous les deux jours, et ceux qui changent tous les trimestres. Les messages perso, ceux qui veulent tout dire, lourds de sens, qui permettent à tout le monde de voir ces mots qui sous-entendent ce qu’une infime partie uniquement peut comprendre.
Inévitablement, il y a la webcam. Vous aussi votre « débit de transfert est lent », ça vous énerve, votre correspondant est coupé dans son élan, c’est plus ou moins compromettant d’ailleurs.
Les émoticônes. La plus belle panoplies de mochetés en ce qui concerne celles qui sont offertes avec le logiciel gratuit, puis les belles, drôles, ou les deux, qu’on a piqué aux amis pour les replacer plus tard.
C’est des fenêtres de conversations qui clignotent en orange, à la moindre seconde d’inattention.

Internet c’est aussi les sites de rencontres.
Je ne parle pas de Meetic (tout de suite…). Je parle des forums officiels ou officieux, avec les gens qu’on apprécie, ceux qu’on n’apprécie pas, et ceux auxquels on est totalement indifférent inconsciemment. Il y a ceux qui deviennent plus par ailleurs.
Des organisations comme Myspace ou Facebook permettent d’avoir des tonnes de contacts, et donc bien plus de joyeux anniversaires, de messages sans intérêt particulier (ou pas). On n’a jamais eu autant d’« amis » que depuis qu’on est inscrit. Ce sont des liens plus libres en quelque sorte, la plupart d’entre eux n’engagent à rien. Il y a les exceptions.
Les réactions de l’extérieur par rapport à ça sont assez drôles.
La première, c’est l’armée de quadragénaires pervertis qui nous guettent sur leurs chaises de bureau. A ça je réponds qu’il faut rester prudent, et qu’à cette condition il n’y a pas plus de risque avec un clavier, qu’en prenant le même chemin pour aller travailler tous les matins.
La deuxième réaction. Quelqu’un m’a dit l’autre jour, que bâtir des liens sur internet, c’était choisir la facilité. Je me permets de rire (jaune). D’après moi c’est loin d’être une évidence, c’est quand même de sacrés distances parfois. Comme pour tout, il y a des qualités et des défauts.
Je vais commencer par les bonnes, parce que c’est plus facile.
D’abord, la distance existant déjà, il n’y a pas de raison qu’un déménagement occasionne de gros troubles. Au mieux, on se rapproche, mais les risques d’éloignements, si on prend la peine d’entretenir le lien, sont minimes.
Ensuite, rien n’est imposé au départ. C’est un choix, de répondre ou non. Du jour au lendemain, on pourrait faire le mort. La croix est en haut à droite. En opposition, c’est aussi un problème, puisqu’on s’autorise moins d’erreurs. Ca pourrait s’arrêter à une vitesse éclair.
C’est basé sur des goûts, des mots, et pas l’image et ses préjugés. On continue parce que c’est notre choix, avec l’envie de casser la barrière virtuelle un jour ou l’autre. On fini quand même par en avoir besoin, pour contrer le défaut majeur, c'est-à-dire la non présence physique.Ca manque.
Le risque de tomber dans ce sentiment de solitude devant son écran un soir est plus probable que celui de se faire repérer par une personne mal intentionnée. Je ne nie pas qu’il existe, mais ce n’est pas celui qui m’effraye le plus. Toujours est-il que dans le cas où je serais en train de me faire avoir, ça serait par des pervers adorables auxquels je dois beaucoup.

^^ Merci. Si tu t'amuses tant mieux.
Pas assez long ? Oo...Et moi qui voulait le raccourcir.

Pour ce qui est du roman..."hum" mouais. Je suis sceptique. D'abord je prends confiance en moi, et après je publie.
...
Vous le trouverez donc chez votre libraire dans la deuxième moitié du XXIIème siècle. Même la fnac n'existera plus ( doujézu...)

J'aime beaucoup ce nouveau texte , même si je doit avouer que j'accroche un peu moins que les autres [[ mais je te rassure tout de suite c'est juste un gouts personel sa n'engage que moi , ton texte et loin d'être nul ! ]]
Et puis même si j'accroche un peu moins , je te tire mon chapeau car je serai imcapable d'écrire tout ça !

Bisoux
Alex

Maëlle a écrit:

Vous le trouverez donc chez votre libraire dans la deuxième moitié du XXIIème siècle. Même la fnac n'existera plus ( doujézu...)

Ben moi j'adore, comme d'hab ! rien à dire

Merci Alex, pas de problème je comprends (raaaah enfin XD)

Titelle, ce fut bref mais sincère, merci

Puis ben Marie une fois de plus merci. Ca fait toujours plaisir

Merci Et une fois de plus je comprends tout à fait.

Maëlle a écrit:

Merci Alex, pas de problème je comprends (raaaah enfin XD )

Mdr genre tu veut qu'on soit "méchante" mais vue comment t'écrit bien , on pourra difficilement ne pas aimer et donner des critiques ! ^^
Enfin j'me comprend !

Bisoux
Alex

Vite fait, je vous rappelle qu'aujourd'hui c'est la fête des "môman", des "manman", des "maman", des "m'man" ou tout bêtement pour résumer, c'est la fête des mères.L'oubliez pas Oo.
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Quand tu étais à la maternelle, tu lui as fait des cadeaux que tu lui as présenté avec un grand sourire auquel il manquait une dent, que la Petite Souris avait troqué contre une pièce de 5 francs sur ta table de nuit. Ces cadeaux c’était un dessin « abstrait », un collier de nouilles pour certains, un cœur avec un poème, une rose en papier ou un bouquet de pâquerettes. Elle a gardé une grande partie, elle sourit encore aujourd’hui en les regardant. Toi, à côté d’elle, tu te demandes quand même si elle n’a pas éclaté de rire à l’époque quand tu étais sortie de la pièce en sautillant, très fière de toi. Ce qui est sûr c’est qu’elle a toujours trouvé ça émouvant. Elle a voulu les accrocher dans le couloir, sur le frigo ou au dessus de son bureau. « Pour penser à toi quand elle travaille ».

Ta maman c’est la moitié de toi, et l’autre moitié c’est ton père, souvent son mari.
Tu ne sais pas exactement combien de fois quand le chef de famille est redescendu au garage bichonner son vélo, elle s’est retournée en soupirant, et en déclarant avec un sourire « ne te maries jamais ». Tes qualités viennent forcément d’elle, quand il s’agit des défauts, tu es le portrait craché de ton père: irrécupérable. La bonne nouvelle c’est qu’elle t’aime quand même. Pourtant, tu culpabilises régulièrement, tu n’es pas toujours tendre avec elle. Elle te demande de faire quelque chose, tu as oublié, tu t’en mords un peu les doigts, tu t’en veux, parce qu’elle il y a des tas de choses qu’elle n’oublie pas. Tu l’admires pour ça, tu l’as toujours vu faire mille choses à la fois, et elle les fait bien. Tu t’es déjà arrêtée devant la porte de la cuisine, quand elle gère tout, casseroles une, deux, et trois, ce en évitant l’animal domestique (qui n’est jamais là où il faut) et en suivant une discussion urgente au téléphone avec sa mère. Tu souris en te demandant si tu en arriveras là un jour. Ca reste un modèle, consciemment ou non.

Elle te parle de cet évènement qui date de tes deux ans, en parcourant un album photo. En le racontant elle te demande si tu t’en souviens. Non, comment veut elle que tu t’en souviennes.
Tu finis par le savoir puisqu’elle te le raconte régulièrement. Elle prend un grand plaisir à rappeler quels ont été tes erreurs de prononciation avant 4 ans, les expressions inventées et les grimaces qu’elle serait incapable de refaire comme toi tu lui les as montré un jour. Sans parler de ta première institutrice, ton premier noël, ta chute à vélo, la varicelle et l’insistance pour avoir la cassette vidéo du Roi Lion.
Ta maman a mis des choses de côté, « pour quand tu seras chez toi ». Elle a toujours un effet bizarre cette phrase. Là où toi tu ne vois pas l’intérêt d’avoir de la vaisselle pour un régiment, elle te répond que ça peut toujours servir, puis ça t’appartiendra un jour. Tu te demandes ce que tu en feras.
Elle garde un tas de choses dont elle ne se sert pas, dans un placard que l’on n’ouvre presque jamais. Les saladiers Tupperware utilisés sont toujours les mêmes, mais elle garde quand même ceux en verre, cadeaux de mariage de trois tonnes cinq. Dans ce placard en cherchant bien tu peux aussi trouver des plats en inox, l’argenterie, le gaufrier au premier plan, et dernière la yaourtière qu’elle se promet de réutiliser plus souvent.

Elle a des manies qui t’énervent, forcement, vous ne vous entendez pas toujours bien c’est normal. Il ne faut jamais ranger ton armoire à habits avec elle. Il faudrait garder ce pull que tu n’as jamais aimé, elle te fait remarquer que ce tee-shirt tu l’as mis deux fois à tout casser, tu lui réponds qu’un autre est trop court, il faut le garder quand même et tu ne sais pas pourquoi. Probablement parce que « tu exagères ». Un autre jour, c’est parce que tu ne cuisines pas assez, qu’elle se demande sérieusement ce que tu mangeras dans quelques années à part des pâtes.
D’un autre côté, elle a des manies qui te font rire. Elle se met devant la télé pour faire quelque chose, une grille de mots-croisés ou du point de croix, toi derrière ton ordi sur le canapé, tu l’observes du coin de l’œil. Elle fait une bouille bizarre, très concentrée, mais qui toi te fais rire. Tu la charries en lui demandant si elle se rend compte de la tête qu’elle fait. Elle te demande avec un air faussement frustré, avec un sourire en coin, de t’occuper de tes affaires. Dans le pire des cas tu te prends un coussin dans la figure. Fille indigne. Tu lui promets qu’un jour tu prendras une photo pour lui montrer.

Ta maman quand elle regarde un film avec toi, elle trouve un acteur mignon, mais elle rit en disant que ça pourrait être son fils. Elle, elle a connu les débuts de Bruel avec sa place des grands hommes et ses lunettes rondes. Elle a connu Antoine qui ne voulait pas se faire couper les cheveux, alors que nous, on le connaît pour ses lunettes pas chères. Elle a acheté l’album « D’eux » quand t’étais petite, ainsi que Chantal Goya, mais ça c’était pour toi. Elle a entendu la nouvelle à la radio, Balavoine n’étais plus là, elle a encore l’album, comme tous les grands succès de la variété française. Elle aurait aimé qu’un homme comme Georges Clooney soit ton père, mais non. Elle en a choisi un autre, il y avait forcement une bonne raison mais elle avoue ne plus savoir laquelle parfois. Cette remarque est faite assez fort pour qu’il l’entende, mais le clin d’œil et le sourire qui accompagne ne sont destinés qu’à toi.

De manière générale, les mamans ont du mal à s’adapter à la technologie de façon rapide, sauf en cuisine.
Elle va s’en sortir avec une machine à pain, un mixer, une sorbetière et j’en passe. Paradoxalement, elle t’a demandé un jour, lorsque vous inauguriez le lecteur dvd, « comment on rembobine ? ». A ce moment là tu t’es mordue la lèvre pour ne pas rire, cela dit elle l’a vu, elle te connaît, elle s’est mise à rire aussi. En te mettant une claque derrière le crâne en te reposant la question. Elle te demande de l’aide pour l’ordinateur quand ton père n’est pas là. Tu lui as appris à connaître les dossiers compressés, les mises en pages, ou la prise péritel débranchée de la télévision.

C’est forcément ces mamans qui ont été présentes aux moments les plus importants de nos vies, puisqu’elles en sont responsables avant de nous laisser faire nos choix. Elles nous préparent au saut de l’ange, la sorti du cocon familial, le départ du nid, on l’appelle comme on veut. C’est elles qui ont dit que s’il y avait un problème, il fallait en parler, à elles ou à d’autres. C’est sur elles que l’on a plongé le dimanche matin, quand elles émergeaient tout juste. C’est celles qui laissent des mots sur la table de la cuisine, sur le frigo, ou sur le répondeur. Avec toutes les baguettes de pain qu’elles ont oublié de nous envoyer chercher, on pourrait nourrir un village au Yémen. Elles sont là pour nous demander comment s’est passé notre examen. Ce sont elles que nous préviendrons quand nous aurons notre premier salaire, notre première promotion.
Les mamans, on leurs présente le copain, qu’elles accueillent avec le sourire (elles le promettent en tout cas, elles l’attendent). Les mamans ça veut des petits-enfants, ça veut payer une partie du mariage, et donner des conseils sur tout. Elles veulent répondre aux questions qu'on n'a pas encore eu le temps de se poser.

Une maman c’est celle qui t’aime au point de t’avoir tenu la main pour traverser, pendant un temps, puis qui un jour, pour la même raison, la lâche pour te laisser t’entourer d’autres personnes, ces amis et ces amours que tu choisis, ou plutôt qui te sont destinés. En gardant la complicité et en te faisant confiance, parce qu’elle le sait : « t’es grande maintenant ».

Haaaan ^^
C'est trop beau !
T'écris trop bien, c'est pas une grande nouvelle, mais ça fait toujours plaisir...

Merci pour vos remarques ^^ C'est sympa comme d'habitude.
Et vi...qu'est ce qu'on ferait sans.

C'est encore joliment dit et tellement vrai