"D'une vie à l'autre" petite fiction sur Louis14

Quand je parlais de dimanche, je disais que vous aurez la fin ce jour là !! Lol, je pense envoyer mon texte demain ou samedi...
Estelle : il fait 45 pages ! A l'origine il en faisait plus mais j'ai supprimer quelques passages ...

BEN OUI OUPS DIMANCHE..ON A PAS PERCUTER SANDRA

Bah moi j'en peux plus, j'ai hate d'etre dimanche!!!!!

je suis trop pressée d'être dimanche ...
en tout cas bravo c'est toujours aussi bien !!! que dis-je qussi sublime !!! lol

Toujours aussi bien ton histoire!!! Comme chaque soir me voici sur le forum pour vérifier quand est-ce que la suite arrivera!!!! et dire que ce sera fini dimanche!!! snif!!!!

Bisous

Désolée, chui un peu en retard ce soir !

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La journée passée les avait tous deux complètement épuisés. Aussitôt après le dîner, ils étaient d’ailleurs montés se coucher. Anna s’était endormie de suite, Louis également, mais son sommeil fut beaucoup plus agité. La respiration saccadée, il ne cessait de gesticuler dans tous les sens. Tout se mélangeait dans sa tête, des tas d’images inconnues défilaient à toute vitesse, revenaient, puis repartaient. Il n’en saisissait aucunement le sens. Un bruit de fond lui bourdonnait dans les oreilles. Son rêve devenait vraiment très étrange. Une lumière blanche l’aveugla soudainement et lorsqu’il ouvrit les yeux, il se vit lui-même, la copie conforme, sur scène. Il fronça les sourcils et regarda tout autour de lui : il y avait foule !! Les gens sautaient, dansaient, tapaient des mains, chantaient…Mais Louis n’entendait rien, il n’y avait plus aucun bruit, c’était le silence total. Il reporta alors son attention sur son « autre lui ». Celui-ci saisit le pied du micro et le balança vers lui, puis doucement, il se mit à chanter. Et ça, cette voix là, cristalline et douce, Louis l’entendit parfaitement. Mais son écoute fut vite dérangée par une sensation étrange. De même que lorsqu’il avait revu Versailles, son estomac se noua, et il se sentit légèrement oppressé. Mais en même temps, il ressentait une énergie incroyable en lui. C’est alors qu’il comprit qu’il ressentait exactement ce que l’homme devant lui ressentait à cet instant précis, là, chantant sur scène, devant des centaines de personnes.
Toutes ses émotions étaient décuplées, il vivait tout très intensément. Louis se sentit alors envahi d’une joie et d’un bien être intérieur immense. Bonheur qui le transporta littéralement.

Anna regarda pour la énième fois le cadran de la grande horloge du salon. Il était presque midi et elle commençait à sérieusement s’inquiéter de ne pas voir Louis descendre. Alors elle se rendit à l’étage et frappa à la porte de sa chambre, mais elle n’eut aucune réponse. Anna resta un instant pensive, les bras croisés sur la poitrine, se demandant bien où il pouvait être. Et soudain, elle eut une sorte d’intuition. Saisissant son blouson au passage elle sortit par la porte fenêtre de la cuisine, et partit en direction de l’écurie.
Et elle ne s’était pas trompée ! A peine arrivée à l’écurie elle entendit au loin un hennissement. Elle se retourna mais les rayons du soleil l’éblouirent. Quelques minutes passèrent avant qu’elle n’aperçoive enfin Louis, en plein galop. Celui-ci avait aussi dû la voir car il se dirigeait à présent dans sa direction.
Il s’arrêta à quelques mètres d’elle et descendit de sa monture.
« Je commençais à m’inquiéter de ne pas vous voir ! Vous auriez dû me laisser un mot ! »
« Je n’y ai pas pensé. Vous avez bien dormi ? »
Il passa devant elle avec le cheval et pénétra dans l’écurie. Il enroula les rênes autour d’un poteau et descella le cheval.
« Euh, très bien, et vous ? »
« J’ai fait un rêve très étrange. »
« Quel genre de rêve ? »
Il déposa la scelle et se retourna.
« Je crois que…Que j’ai vécu un moment de la vie de la personne à qui appartient ce corps. »
Anna le fixa, interloquée.
« Que…Comment ? »
« Un peu de la même manière dont vous vous découvrez mon passé à travers toutes ces visions. »
« Oui, mais pour que moi je puisse avoir ces flashs, il faut que je vous touche, or vous ne…Enfin… »
« Je vis dans le corps de cet homme, je pense que c’est suffisant. »
« Peut-être. Mais pourquoi maintenant ? Vous vous êtes endormi plusieurs fois depuis que vous êtes ici, et ça n’était encore jamais arrivé ! »
Anna craignait que cela annonce une chose qu’elle ne préférait pas envisager.
« Il faut que vous m’aidiez. »
« Mais à quoi faire ? »
« J’ai besoin de savoir l’identité de l’homme à qui j’ai volé ce corps. »
Anna avait redouté cette réponse.
« Mais… »
« S’il vous plait Anna. Pouvez vous faire ça pour moi ? »
A ce stade elle était incapable de lui refuser quoi que ce soit. Et puis c’était son droit de savoir. Même si, elle en était sûre, cela aurait de nombreuses répercussions.

Anna se gara juste en face de l’entrée des urgences. Elle coupa le moteur et se tourna vers Louis qui détachait sa ceinture.
« Bon, vous avez bien compris ce que vous devez faire ? »
« Oui, au bout de trois fois, je dois dire que j’ai tout très bien assimilé. »
Il ouvrit la porte et sortit du véhicule. Anna se pencha vers lui.
« Et demandez bien à voir Vanessa, ne parlez surtout pas à un homme en blouse blanche ! »
Louis acquiesça en silence puis se dirigea vers les urgences.
Son rôle était simple, il devait entrer, se présenter comme l’inconnu que le docteur Leroi avait soigné quelques jours plus tôt et devait réclamer ses affaires personnelles.
Evidemment rien ne se passa comme prévu. Alors qu’il se dirigeait vers une femme qui correspondait à la description qu’Anna lui avait faite de la fameuse infirmière, il fut intercepté par l’homme qu’il était justement censé éviter.
« Bonjour, je peux vous aider ? »
Louis lui répondit avec méfiance.
« En fait, je cherche une certaine… »
« On ne s’est pas déjà vu quelque part ? J’ai l’impression de vous connaître. »
« Je ne crois pas non. »
« Oh si, votre tête me dit quelque chose ! Vous n’avez pas été patient dans cet hôpital ? »
Louis devina sans mal que le jeune homme essayait de le mettre mal à l’aise. Il savait très bien qui il était, et il ne lui rendrait pas la tâche facile. Anna lui avait raconté leur petite altercation à son sujet.
« Justement, si je suis ici, c’est pour récupérer mes affaires. »
« Vous allez donc mieux ? J’en suis ravi, on a dû bien s’occuper de vous. »
Il se voulait ironique, il ne gagnerait pas à ce petit jeu là.
« Effectivement on s’est très bien occupé de moi. C’est d’ailleurs un de vos médecins qui s’est acquitté de cette tâche. Comment s’appelle-t-elle déjà ? Anna. Voilà c’est ça, Anna. Très douée. »
Si les yeux pouvaient tuer, alors l’homme devant lui l’aurait abattu d’un seul regard.
« Pourrais-je récupérer mes affaires à présent ? »

Anna s’empressa de déchirer le haut du petit sachet plastique alors que Louis se rasseyait à ses cotés dans la voiture. La jeune femme retourna le sachet et son contenu se renversa sur ses genoux. Il y avait très peu de chose : seulement un trousseau de clefs et un téléphone portable.
Anna saisit immédiatement le deuxième objet et soupira de soulagement en découvrant l’écran allumé.
« Qu’est ce que ç’est ? »
Anna ne s’étonnait même plus de ce genre de question.
« Un téléphone portable. On a de la chance votre « autre vous » l’a laissé ouvert ! Mais il faut se dépêcher, la batterie est presque à plat. »
Louis préféra ne pas lui demander plus d’explications et se contenta de l’observer en train de manipuler le gadget.
Anna trouva le répertoire et pria pour que son propriétaire y ait entré son propre numéro. Beaucoup de personnes ne le connaissent pas, après tout, les gens ne s’appellent pas eux même !
« Bingo ! Je l’ai trouvé ! »
Anna se retourna et saisit son sac à main posé sur la banquette arrière. Elle farfouilla à l’intérieur quelques instants puis en sortit un petit carnet et un stylo avec lequel elle s’empressa de noter le numéro.
« Que faisons-nous maintenant ? »
« On va rentrer à la maison, il faut que je fasse quelques recherches sur le net ! »
Louis fronça de nouveau les sourcils. Anna lui sourit, amusée.
« Je vais vous montrer. »
Elle attacha sa ceinture, alluma le moteur, et appuya sur la pédale d’accélérateur.

Louis faisait les cents pas derrière Anna. Celle-ci était concentrée sur l’écran de son ordinateur depuis quelques minutes déjà.
« Etes-vous bien sûre que cette machine puisse nous aider ? »
« Si l’ordinateur ne trouve rien alors personne ne pourra nous aider ! Vous savez de nos jours cette machine comme vous dites est devenue indispensable pour travailler. »
« Je continue de penser que rien ne vaut un bon livre pour faire des recherches ! »
« Vous n’auriez pas finit de lire une page d’un annuaire que j’aurai déjà trouvé ! »
Au même moment elle trouva la page de recherche dont elle avait besoin. Elle saisit alors son carnet et tapa le numéro du portable. Louis dû admettre qu’à peine une seconde plus tard Anna était capable de lui fournir les renseignements qu’il lui avait demandé et bien plus encore.
« Alors ? A qui appartient ce corps ? »
Anna se laissa retomber contre le dossier de son fauteuil.
« A un certain Nicolas Lemak. Il n’habite pas trop loin d’ici. »
« Et que fait-il dans la vie ? »
« Ca on ne nous le dit pas, mais…Ce nom me dit quelque chose. Il me semble l’avoir déjà entendu. »
« Un ancien patient à vous peut-être ? »
« Non, je m’en souviendrais si je vous…Si je l’avais déjà soigné. Ce n’est pas ça…. »
Suivant son instinct, Anna lança une recherche sur le nom du jeune homme. A sa grande surprise de très nombreux sites lui furent proposés. Elle cliqua sur le tout premier.
La nouvelle page afficha alors une grande photo du jeune homme en question. Pas de doute c’était bien lui ! C’était trait pour trait le visage de Louis !
Une musique se mit soudainement en route. Une musique qu’Anna connaissait. Il lui semblait déjà l’avoir entendue…
« Je crois que je me souviens. C’est un… »
« Un saltimbanque. Dans mon rêve il était sur scène. »
« Oui, je me souviens maintenant. Une minute. »
Anna se leva et se précipita vers la tour à CD à coté du meuble où se trouvait la chaîne-hifi. Elle en retira un et vint le montrer à Louis.
« C’est à ma nièce. Je me rappelle maintenant. Elle me l’avait prêté pour que je l’écoute, elle y tenait absolument ! Elle adorait cet album, elle l’écoutait tout le temps sans s’en lasser ! C’est même étrange qu’elle ne l’ait pas récupéré… »
Louis saisit le CD.
« Ca fait bizarre de vous voir sur la pochette ! Vous êtes une star de la chanson !»
« Pas moi, lui. »
« Oui, enfin maintenant, vous êtes lui…Et le fait qu’il soit connu ne va pas vraiment nous faciliter la tâche… »
Louis resta pensif un instant.
« Je n’y avais pas encore pensé mais comment expliquer la disparition de cet homme ? Enfin il n’a pas vraiment disparu puisque vous êtes là mais… »
« Où avez-vous dit qu’il habite ? »
« Euh…C’est à trois quarts d’heure d’ici environ. Pourquoi ? »
« J’aimerais m’y rendre. »
Anna s’approcha de lui.
« Je ne suis pas sûre que se soit une bonne idée. Si jamais quelqu’un vous reconnaît… »
« Personne ne l’a fait jusqu’ici. »
« Oui mais chez lui il y aura forcément quelqu’un qui le reconnaîtra ! Peut-être même qu’il ne vit pas seul ! Je ne sais pas moi, avec sa petite amie, sa femme…Ca deviendrait vraiment trop compliqué ! »
« S’il y avait quelqu’un qui vivait avec lui, vous ne pensez pas qu’il se serait déjà inquiété de sa disparition, et qu’on en aurait déjà entendu parler ? D’autant plus qu’il s’agit de, comment avez-vous dit déjà, ah oui, d’une star ! »
Un point pour lui.
« C’est pas faux, mais… »
« S’il vous plait Anna. Si j’ai eu cette vision, je suis certain que ce n’est pas par hasard ! »
Anna le dévisagea. Décidément elle ne pouvait vraiment rien lui refuser !

A SUIVRE...

Pas grave pour le retard ! c'est toujours un plaisir de te lire !

Alalala toujours aussi captivant cette histoire
J'attend la suite comme toujours

Toujours aussi captivant vivement la suite

vivement demain, j'ai hate de savoir la suite ...

Moi je m'imagine la fin!!!!
J'ai ma petite idée mais elle n'est peut être pas bonne!!!!
On verra... Vivement la suite!

bonux14 a écrit:

Moi je m'imagine la fin!!!!
J'ai ma petite idée mais elle n'est peut être pas bonne!!!!
On verra... Vivement la suite!

J'ai hâte de savoir ce que tu imagines !! Dis moi voir, pour voir ? lol

toujours un grand plaisir , vivement la suite

Super, halalalala, j'ai hâte de connaître la suite

Toujours aussi super! vivement la suite

Une petite question : et vous comment imaginez-vous la fin ?? ( parce que oui, ça approche lol )
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Ils avancèrent à pas de loup dans le couloir étroit. Anna n’avait pas eu trop de mal à trouver l’immeuble et ce qu’elle redoutait le plus c’était de tomber nez à nez avec un hypothétique colocataire à Nicolas.
Une fois postée devant la porte elle y frappa timidement, priant pour que personne ne vienne lui ouvrir.
Sa prière fut exaucée. Après quelques minutes d’attente, Anna se débattit avec le trousseau de clefs afin de découvrir celle qui viendrait à bout de la serrure.
La porte s’ouvrit enfin. Anna y pénétra la première, suivie de très près par Louis. Il y faisait vraiment très froid, et pour cause, une fenêtre était entrebâillée. La jeune femme se précipita pour la fermer alors que Louis inspectait déjà les lieux. Il avança jusqu’à un buffet où il saisit un petit cadre. La photo représentait Nicolas, souriant, accompagné d’un homme et d’une femme plus vieux que lui. Ses parents certainement. Il reposa délicatement le cadre sur le buffet après l’avoir observé longuement. Puis, il ne sut pas exactement pourquoi, mais quelque chose le poussa à s’intéresser à la pièce d’à côté. Il l’ouvrit et se retrouva alors dans la chambre de Nicolas. Il observa le désordre qui y régnait sans rien dire. Puis il s’abaissa, ramassa une feuille chiffonnée en boule et la déplia.
« Il avait une tonne de messages sur son répondeur ! Tous d’un certain Davy. Je crois que c’est son manager…Vous savez, ça ne me plait pas trop de farfouiller comme ça chez quelqu’un ! »
Mais Louis ne l’écoutait pas. Il s’abaissa de nouveau et récupéra les autres feuilles froissées par terre. Anna s’approcha de lui.
« Qu’est-ce que c’est ? »
« Des chansons. De très belles chansons. »
Anna saisit une des feuilles.
« Pourquoi les avoir froissées ? »
« Je l’ignore. »
Louis avança sans quitter un texte des yeux et s’assit près du piano.
« La musique a l’air de faire partie de toute sa vie. Je ressens ici là même chose que dans mon rêve. La musique est vitale pour lui, elle fait partie de lui. C’est une véritable passion. »
« Ca m’en à tout l’air, oui. »
« Je…Je n’ai pas le droit de faire ça. »
« De faire quoi ? »
« D’habiter son corps, de lui voler sa vie ! Cette personne à une famille, des amis, des rêves…Comment pourrais-je vivre sans culpabiliser d’avoir usurpé son identité ? »
« Vous n’y êtes pour rien. »
« Ah non ? »
Louis se leva et dévisagea la jeune femme, de toute sa grandeur.
« Pourtant je suis là, et je n’ai rien à faire dans votre monde ! »
« Et que voulez-vous qu’on fasse ? Je sais même pas quelle…Force mystique a réussi à vous ramener ici ! »
« Et pourtant, si ce quelque chose m’a ramené ici, alors elle peut aussi le ramener lui. »
Anna resta interloquée quelques secondes. Que venait-il de dire là ?
« Mais…S’il revient, alors vous… »
« Je m’en irai, oui. Mais c’est comme ça que ça doit être. »
« Non ! Vous ne pouvez pas partir ! »
« Mais quelle place ai-je dans votre monde ? Je suis incapable de me servir de toutes vos machines, je ne comprends rien à rien à vos règles et coutumes… »
« Je vous apprendrai ! Vous n’allez quand même pas renoncer à cette seconde chance sous prétexte que vous ne savez pas répondre au téléphone ! »
« Ce n’est pas… »
« Je ne vous savais pas lâche à ce point ! »
« Cela n’a rien à voir avec la lâcheté. C’est juste que je n’aie aucun droit de voler la vie de cet homme. Il faut que je la lui rende. »
« Oh, alors c’est un acte purement héroïque c’est ça ? »
« J’ai dû mal à comprendre votre réaction. »
« Et moi c’est vous que j’ai dû mal à comprendre ! Vous voulez vous sacrifier pour quelqu’un que vous ne connaissez même pas ! Et puis qu’est-ce qui vous dit que ce n’est pas le Destin qui a voulu ça ? Regarder sa chambre ! C’est un véritable capharnaüm ! Il a voulu se débarrasser de toutes ses soi-disant précieuses chansons ! Ce mec avait l’air d’être à bout ! Qu’es-ce qui vous dit que ce soir là il n’a pas voulu en finir avec tout ça et que c’est grâce à ça que vous avez eu votre deuxième chance ? »
Sans vraiment s’en rendre compte, Anna avait haussé le ton. Et elle avait les larmes aux yeux.
« Pourquoi voulez-vous me laisser toute seule ? »
Alors c’était donc ça ? Louis la dévisagea, attristé, vraiment.
« Anna… »
« Laissez tomber. De toute façon, même si je le voulais, je ne saurais pas comment faire pour inverser tout ça. »
Et alors qu’elle détournait la tête, Louis continuait de la fixer. Elle l’avait aidé jusqu’à présent. Elle l’avait accueilli chez elle, l’avait cru, et ne l’avait jamais jugé. Elle avait de quoi se sentir trahie, et abandonnée. Mais que pouvait-il bien faire à cela ? Sa présence ici n’avait pas lieu d’être.
« Je savais que ça n’était pas une bonne idée de venir ici. On devrait rentrer. »
Elle se passa la main sur le visage, comme pour effacer une larme prête à couler, puis lui tourna le dos et avança vers la sortie. Résigné, Louis la suivit.
Mais Anna s’arrêta brusquement. Un homme se tenait sur le pas de la porte. Il était en costume cravate et dévisageait la jeune femme étrangement. Peut-être trouvait-il sa présence ici insolite ?
Mais son attention se reporta alors sur Louis.
« Salut vieux. Je…J’ai essayé de te contacter plusieurs fois, je t’ai même laissé des messages mais tu ne répondais jamais alors…Je me suis permis de venir directement. Je peux entrer ? »
Devant le silence de Louis, Anna tourna la tête vers lui pour qu’il comprenne qu’il devait réagir.
« Euh, oui. »
Celui s’exécuta. Anna, quant à elle, commençait à s’affoler ! Comment allaient-ils se sortir de là ?
« Et bah Nick, tu ne me présentes pas ? »
L’homme désigna Anna.
« Euh, voici Anna, et Anna voici euh… »
« Davy, ton manager, oui je sais. »
Elle lui tendit la main qu’il saisit et serra avec un sourire charmeur.
« Enchanté mademoiselle. »
Cet homme ne devait avoir que quelques années de plus que Nicolas, et devait être accro au boulot. Cela se voyait rien qu’à son allure et aux tremblements de ses mains. Trop de stress.
Il avança jusqu’à la table du salon où il déposa sa mallette. Louis en profita pour froncer les sourcils, comme il avait si bien l’habitude de le faire, essayant de comprendre comment Anna avait pu savoir qui il était. Celle-ci lui désigna le répondeur. Puis ils reportèrent tous deux leur attention sur le fameux Davy qui venait de se retourner vers eux.
« Je ne vais y aller par quatre chemins. Après notre dernière discussion au téléphone, je me suis senti un peu coupable de t’avoir rembarré de la sorte. Notre collaboration s’est toujours très bien passée et tu ne m’as jamais déçu. Tu as toutes les raisons du monde de m’en vouloir, j’en suis conscient, mais si tu es partant, j’aimerais que tu me fasses écouter un ou deux morceaux et après on avisera…Ca te dit ? »
Anna sentit le rythme de son cœur s’accélérer lorsqu’elle entendit Louis répondre par la positive. Elle tourna vivement la tête vers lui, affolée. Mais celui-ci semblait très serein, et il souriait paisiblement.
« Parfait ! C’est parti ! »
Et avant qu’Anna ne puisse faire quoi que se soit, les deux hommes se retrouvaient déjà devant le piano. Comment pouvait-elle intervenir maintenant ? Louis n’avait aucune idée du risque qu’il venait de prendre ! Mais à présent c’était trop tard, impossible de faire marche arrière.
Louis saisit une des feuilles de texte et sa partition. Il l’étudia longuement, ce qui suscita, Anna en étais sûre, certaines interrogations chez Davy. Mais au moment où il allait le relancer, Louis posa la feuille sur le piano, se concentra et se mit à jouer les premières notes.
Anna ferma les yeux, elle ne voulait pas voir ça ! Il ne connaissait même pas la chanson, ni son rythme !
Et pourtant, contre toute attente, lorsque Louis se mit à chanter, il n’y eut aucune fausse note ! Anna ouvrit les yeux et l’observa subjuguée. Il chantait ! Et bien en plus ! D’ailleurs elle n’entendait plus que ça, que sa voix, tant elle était étonnée. Etonnée, mais surtout impressionnée et envoûtée par cette si belle voix !
Anna se sentit d’un coup honteuse d’avoir douté de lui. Après tout, s’il avait gardé le corps de Nicolas, il avait aussi gardé sa voix ! Mais avoir de la voix ne suffisait pas, il fallait aussi une certaine technique, et ça Louis n’y échapperait pas, il devrait lui raconter comment il l’avait obtenue !
Il était d’ailleurs si convaincant que Davy fut satisfait à la fin de la première chanson. Ce qui fut d’un côté un soulagement pour Anna, mais d’un autre, elle l’aurait bien écouté chanter encore quelques minutes.
« Encore une fois, pardonne-moi d’avoir douté de toi ! Si toutes tes chansons sont de la qualité de celle-ci, alors j’achète ! »
« Merci. »
« Non, c’est moi qui te remercie ! On va faire un carton ! Tu vas faire un carton ! »
Louis lui sourit poliment.
« Bon, je n’ai pas le contrat sur moi, mais ce que je te propose c’est de passer demain au studio pour régler le problème de paperasse et puis on pourra même déjà faire quelques essais, si tu es d’accord bien sûr ? »
Cette fois, avant que Louis ne fasse une gaffe, Anna prit les devants.
« Oh vous savez, demain ça ne va pas être possible, parce qu’on a prévu de…Euh… »
« Mais si, Anna, cela ira. »
Elle se retourna vivement vers Louis. Celui-ci se rapprocha d’elle et de Davy et serra la main de ce dernier.
« Merci Davy, et à demain. »
Le manager les salua et s’en alla sans tarder. Anna referma la porte derrière elle et se tourna vers Louis, furieuse.
« Pourquoi avez-vous fait ça ? Qu’est-ce que vous allez faire maintenant ? Enregistrer un album ? Et ensuite ? Ok vous savez chanter, mais je doute que vous ne soyez fait pour la scène ! Parce que, inévitablement, c’est là que toute cette histoire va vous emmener ! »
« Certes, je ne suis pas fait pour la scène, mais lui, Nicolas, l’est ! »
« Mais Nicolas n’est plus là ! Il n’existe plus ! »
Louis la fixa, intensément. Ca lui coûtait de lui répondre, sachant qu’il allait la blesser.
« Pour l’instant. »
Sans rien dire de plus, il avança vers la porte, l’ouvrit, et quitta l’appartement. Anna resta plantée là quelques secondes, silencieuse.

Aucun mot ne fut prononcé sur le chemin du retour. La tension était palpable. De temps en temps, Anna lançait quelques regards vers Louis, qui lui restait très concentré sur les textes. Elle ne l’avait même pas vu les prendre. Mais ils semblaient lui tenir très à cœur. Peut-être se sentait-il tellement coupable vis-à-vis de Nicolas, qu’il essayait de se racheter en l’aidant. Mais il l’aidait en vain. Et cette obstination à croire que de se faire passer pour lui était une bonne solution était ridicule ! Comme si ça pouvait le faire revenir !
Anna gara la voiture juste devant la maison. Sans rien dire, Louis en sortit. Il contourna la voiture, et alors qu’elle quittait elle-même le véhicule il brisa enfin le silence.
« Euh, je sais que nous devions aller faire quelques courses, mais…J’aimerais rester ici. Il faut que j’apprenne ces textes et que j’essaie de reproduire ces mélodies, sinon j’ai peur de ne pas réussir demain. »
Anna referma la portière de la voiture en la claquant assez violemment.
« Même si vous cassiez la baraque demain, où est-ce que ça vous mènera hein ? Pourquoi vous vous obstinez comme ça ? Il ne faut pas signer ce contrat ! Bon sang, vous ne voyiez pas que c’est complètement irresponsable ? Je me suis démenée pour vous, à essayer de faire disparaître les preuves de votre ‘retour’ ! Mais vous, vous plongez la tête la première dans les ennuis ! Vous croyez vraiment que ce Davy ne va se rendre compte de rien ? »
« Vous ne comprenez pas… »
« Non effectivement ! J’y comprends rien ! Mais d’ailleurs vous savez quoi ? Je m’en fiche ! Allez-y, allez au studio demain et signez ce fichu contrat ! Mais ne venez surtout pas me demander de l’aide lorsque ça tournera mal ! J’en ai fait assez pour vous et je vous aurai assez prévenu ! »
Sur ce, elle lui lança le trousseau de clef qu’il manqua de peu de recevoir en pleine figure, lui tourna les talons et partit en direction de l’épicerie du coin.

A SUIVRE...

Je peux pas l'imaginer, je la connais déjà SNIF! Mais c'est du grand art ta conclusion! Si, si je t'assure!

Génial la suite

Désolé mais je ne sais pas du tout comment sera la fin, j'arrive pas à imaginer sinon la suite est très bien comme d'habitude

Très bien!!! Super!!! comme d'habitude!!
Ne t'inquiète pas, je suis sûre que la fin me plaira!!!!
Mon intuition pour la fin était mauvaise mais c'est mieux comme ça, ça me laisse la surprise jusqu'à la fin!

Euh... je préfère ne pas me prononcer... je n'aime pas quand la fin est "prévisible", et perso, là... je n'ai aucune idée de ce qui peut se passer!! Anna va repartir dans le passé? lol
En tout cas, chapeau, tu gardes les lecteurs en haleine jusqu'au bout, c'est une prouesse!!! Bravo bravo bravo!!!!

ahhhhhhh c super, genial,enfin tout pleins de mots comme ca tellement c bien.et en faite je suis triste de savoir que c deja la fin parce qu'il y avait longtemps que je n'avais pas ete a fond dans une histoire comme celle la.je n'ai qu'une chose a te dire c grand et encore une fois : bravo :bravo:gros poutou a tous flo