"D'une vie à l'autre" petite fiction sur Louis14

Bon bah voilà moi j'aime bien écrire et pis bah je me suis amusée à inventer une petite histoire sur notre cher Roi !!
Le synopsis est très simple : De son temps, le Roi Louis XIV, après avoir bien failli se faire assassiner, a recourt à la sorcellerie, afin de devenir immortel. Rien ne marche comme prévu, et son esprit est alors envoyé au XXI ième siècle, dans le corps d’un jeune artiste.
Je voulais absolument faire de petites allusions aux artistes et au spectacle. Je ne sais pas si vous les trouverez toutes, alors je vais vous les indiquer :
- Le personnage principal ( si je puis dire…) s’appelle Nicolas, comme le frère d’Emmanuel. Son nom de famille et Lemak, c'est-à-dire Kamel à l’envers. Et son manager s’appelle Davy, ce qui est proche de Dove.
- La fille ( il y a toujours une fille….lol ) s’appelle Anna, en référence à Anne-Laure.
- Et enfin, je voulais vraiment que toute la troupe soit dans cette histoire, j’ai donc voulu créer le nom de famille d’Anna avec une seule lettre de chacun des noms de famille de Lysa, Christophe, Merwan,Victoria et Cathialine. Le résultat est plutôt intéressent…
ANSALDI
MAE
RIM
PETROSILLO
ANDRIA

==> Leroi ! Coïncidence ? lol

Comme c'est assez long, je vais posté petit bout par petit bout !! Lol J'espère que ça vous plaira et j'attend vos commenter !!

*****

Versailles, 1682

La nuit avait envahi les lieux depuis pas mal de temps déjà. Le son d’une légère brise dans les arbres s’associait parfaitement avec le clapotis de l’eau des fontaines où la lune se reflétait avec grâce. Tout était plongé dans l’obscurité totale. Tout, excepté le somptueux château de Versailles qui semblait scintiller de milles feux ce soir là.
Dans une des grandes salles du château, et sous la splendeur des grands lustres à chandelles qui surplombaient toute la pièce, la Cour festoyait gaiement. Le Roi avait dépensé sans compter. L’assemblée débordait de joie, mêlant danses et chansons, autour d’un festin des plus exquis. Des plats très variés, de mille couleurs et mille saveurs, tous plus improbables les uns que les autres, ornaient les longues tables que tout le monde avait quitté pour rejoindre la piste de danse, guidé par une musique enivrante. De la flûte, des violons…Les meilleurs musiciens de Paris avaient été conviés à ce bal et avaient pour mission de ravir la Cour grâce à leurs mélodies enjouées.
Les Grands de la Cour avaient tous revêtis leurs plus beaux vêtements. Il n’y en avait pas un d’égal, tous plus élégants et raffinés les uns que les autres. Et tous, les hommes comme les femmes, exécutaient consciencieusement les pas de danse nécessaires à chaque musique, en faisant très attention de ne pas se tromper. C’était à celui qui danserait le mieux. Car même en ce jour de fête, c’était bien de l’hypocrisie qui se cachait derrière chaque masque porté. Chacun n’avait qu’une seule idée, qu’une seule obsession en tête : plaire plus que les autres au grand Roi Soleil.
Trop occupés à être parfaits et à plaire, aucun n’avait idée du drame qui venait de se produire…

La grande porte s’ouvrit avec fracas.
Deux hommes armés, leur visage défiguré par la peur, pénétrèrent en premiers dans la chambre. Ils étaient suivis de près par deux autres membres de la garde royale, qui soutenaient un troisième homme, lui richement vêtu. Ce dernier se tordait de douleur. Un poignard scintillant était enfoncé dans son épaule gauche, et le sang qui en découlait avait tâché sa magnifique parure. Le Roi était blessé, gravement blessé…
Doucement, les deux mousquetaires qui le soutenaient le firent se coucher sur le lit. C’est non sans un cri de douleur que Louis s’exécuta. Son front était brûlant et perlé de sueur. La douleur était très vivace, presque insupportable.
« Votre Altesse, ne bougez pas, un médecin va arriver. »
« Enlevez-moi cette…Cette chose de mon épaule ! Immédiatement ! »
Les deux gardes se lancèrent un regard perplexe.
« Mais, Sir, ne vaut-il mieux pas attendre le médecin pour…? »
« J’ai dis immédiatement ! »
Il était hors de question de faire attendre ne serait-ce qu’une seconde de plus le Roi. Ses moindres désirs étaient des ordres. Peu importait la nature des désirs.
Le plus courageux des deux mousquetaires s’avança vers son Roi, terrorisé à l’idée d’amplifier sa douleur. Pourquoi n’avait-il donc pas vu la menace alors quelle était pourtant si évidente ?! La sécurité aurait dû être renforcée à l’entrée ! C’était à lui de veiller à ce qu’aucune arme suspecte n’entre dans le château. Il avait failli à son devoir, il en paierait le prix…
Mais il avait là la chance de servir son Roi une dernière fois et ainsi de faire amende honorable.
Il posa doucement sa main sur le manche du poignard puis le saisit fermement, arrachant ainsi un petit gémissement au Roi.
« Cela risque d’être douloureux, votre Altesse. »
« Enlevez-moi cet objet de malheur ! »
Le garde ferma les yeux, inspira profondément, puis d’un coup sec, il retira la lame du poignard de la chair du Roi, qui hurla sa douleur.
A peine la lame avait-elle quitté la plaie que le sang se répandit rapidement sur le corps du Roi et sur sa couche.
Louis XIV avait vraiment besoin d’un médecin.

Paris, 2015

Cette année l’hiver était rude dans la capitale. Le temps avait tendance à se dégrader au fil des années. De gros flocons tombaient sans cesse, plongeant ainsi les rues, d’habitude si actives, dans un lourd silence accablant. Et alors que la neige avait déjà recouvert toute la ville, la température avait, quant à elle, fortement chuté en début de soirée.
Les décorations de Noël avaient presque toutes disparu dans les rues, ce qui les rendait encore plus tristes et monotones.
Nicolas avait d’ailleurs passé une bonne partie de sa journée à regarder la neige tomber par la fenêtre de son petit appartement, espérant puiser l’inspiration dans ce paysage mélancolique.
Seulement éclairé par la lueur de quelques bougies parsemées aux quatre coins de sa chambre, il griffonna encore quelques notes. La pièce était des plus étroites et très peu meublée. Il fallait dire que le piano prenait beaucoup de place. Mais Nicolas ne pouvait pas s’en passer.
Allongé sur son lit, il venait de mettre la touche finale à son dernier texte. Texte qui, il l’espérait, figurerait sur son prochain album. La chanson c’était tout pour lui, il ne saurait s’en passer. C’était presque vital. Il éprouvait un besoin irrépressible de chanter, c’était son langage, et ce depuis tout petit.
Il mâchouilla son crayon de papier tout en relisant une dernière fois le tout, puis il se leva et se dirigea vers le piano. Il prit place sur le siège et se mit à jouer sa composition.
Puis il fredonna doucement sa chanson pour s’assurer que les mots collaient bien avec l’air.
Il sourit, satisfait. Les paroles et la musique s’accordaient harmonieusement. Cette fois ça allait marcher. Il fallait que ça marche !
Il tourna la tête et aperçut, tout en haut de son armoire, une grosse boite en carton. Il y avait rangé soigneusement toutes les lettres des personnes qui le soutenaient depuis ses débuts. Depuis ce jour où, il avait été choisi pour incarner le plus grand monarque de tous les temps dans une comédie musicale. Depuis ce jour où son rêve était devenu réalité.
Mais ce rêve s’était arrêté brutalement. Il ferma les yeux, et se remémora les bons moments. Il avait presque oublié l’effet que cela faisait d’être sur scène, se donnant corps et âme à son public…Il voulait regoûter à ça. Cela faisait presque cinq ans qu’il n’avait pas remis les pieds sur une scène. Ca lui manquait, horriblement.
La comédie musicale avait très bien fonctionné, et dans la foulée, il avait sorti son premier album solo qui avait fait un carton. Des paroles profondes et une voix tendre, telle était sa recette. Mais dans le monde de la musique, tout changeait très vite, et il fallait savoir s’adapter. Sauf quand s’adapter voulait dire changer du tout au tout. Nicolas se refusait à adopter telle ou telle attitude pour plaire au public. Il voulait vivre de son art, mais pas au point de devoir en faire quelque chose de simplement commerciale. Il ne ressentait pas la musique de cette façon. Contrairement à la plupart des producteurs.
Nicolas tendit le bras et attrapa le combiné du téléphone. Il inspira profondément puis prit son courage à deux mains et composa un numéro. Dans quelques secondes, il serait fixé.
Il était très tard, mais il était persuadé que Davy, son ancien manager, décrocherait. C’était un homme très occupé et ses journées étaient souvent très longues. Il devait encore être au studio, faisant travailler d’arrache pied son nouveau petit protégé, enchaînant les prises, jusqu’à ce que ce soit parfait. Mais il allait décrocher, il allait…
« Allô ? »
La respiration de Nicolas se coupa, une fraction de seconde seulement. C’était maintenant ou jamais, il fallait tenter le tout pour le tout !
« Euh, Davy ? C’est…C’est Nicolas. »
« Ah Nicolas ! Que me vaut le plaisir de cet appel ? »
Sa voix semblait faussement enjouée. Trop faussement. Mais, ne se laissant pas démonter par ce manque d’enthousiasme évidant, Nicolas poursuivit.
« Je t’appelle car je …Je crois que j’ai quelque chose qui pourrait t’intéresser. Je viens tout juste de finir mais je crois que ça vaut vraiment le coup d’essayer. »
« Laisse-moi deviner, t’as rencontré une fille dans un bar, elle veut devenir riche et célèbre alors tu m’appelles ? Bien tenté ! »
Nicolas plissa les sourcils. Mais qu’est ce que … ?
« Non, non, en fait je…Je te parlais de moi. J’ai écris une dizaine de chansons et j’ai même composé les musiques alors je me demandais si je pouvais passer au studio un de ces jours, histoire de…De te faire écouter les morceaux, et pour que tu me dises ce que tu en penses. »
Le manager resta silencieux quelques secondes.
« Davy ? »
« Hein ? Oui…Euh, je suis sûr que c’est super mais…Tu comprends…Ce n’est pas… »
Cette fois Nicolas s’impatientait.
« Ce n’est pas quoi, Davy ? »
« Ecoute Nick, tu as beaucoup de talent, c’est certain, et je suis le premier à le reconnaître. Mais on sait toi et moi que ça ne suffit pas. »
« C’est pourtant la base de tout non ? Le talent… Surtout dans la chanson ! »
« Malheureusement ce n’est pas aussi simple. Il faut aussi que le public soit réceptif. »
« Qu’est-ce qui te fait dire qu’il ne le sera pas ? Je ne t’ai encore rien fait écouter ! »
« Je connais ton style Nick, et je sais que c’est perdu d’avance. Les temps ont changé, accepte le. Tu n’as plus ta place dans ce milieu ! »
Nicolas serra la mâchoire. Ces paroles lui faisaient tellement mal…
« J’ai…J’ai encore des fans fidèles. »
« Pas suffisamment. »
« Davy, donne moi une chance je t’en prie ! Il faut que je fasse ce disque ! Je…Je ne sais rien faire d’autre… »
« Je suis désolé Nick… »
Sa voix était catégorique. Il ne l’aiderait pas. Sa dernière chance venait de lui passer sous le nez.
Nicolas sentit une vive colère monter en lui. Il raccrocha violement et jeta le téléphone à travers la pièce. Il se sentait si désemparé, si désespéré. On venait de lui arracher son étincelle de vie, comme si on lui enlevait la chose qui, pour lui, lui donnait envie de vivre.
Dans un accès de rage, il balaya d’un geste toutes les feuilles où étaient inscrites ses chansons. Elles ne servaient plus à rien désormais.
Il s’écroula par terre. Ses yeux le picotaient. L’envie de pleurer le démangeait. Il empoigna les quelques feuilles qu’il avait jeté là, les chiffonna, puis les lança sur le mur. Tant de travail, tant de nuits blanches, de stresse, tant d’espoir… Tout ça réduit à néant, en quelques minutes seulement…
Blasé, il se releva, attrapa un manteau et quitta son appartement pour les rues froides de Paris.

Ses pas s’enfoncèrent dans la neige épaisse, dans un léger craquement. Il n’y avait personne dehors, il était seul. Heureusement pour lui, les routes étaient dégagées, et lorsqu’un taxi arriva à son niveau, il le héla. La voiture s’arrêta et Nicolas s’empressa d’y pénétrer. Il était frigorifié. Une fois assit à l’intérieur du véhicule, il se frotta les mains et leur souffla un peu d’air chaud pour les réchauffer. Le conducteur, un vieil homme dégarnit et moustachu, se retourna tout en le dévisageant étrangement. Il devait penser qu’il n’y avait qu’un fou pour sortir à une heure pareille.
« Alors, où voulez-vous aller monsieur ? »
« Versailles. Le château de Versailles. »

Le taxi venait juste de le déposer. Nicolas paya le chauffeur et à peine la voiture avait-elle redémarré qu’il sortit son paquet de cigarettes. Mauvais habitude, il le savait, mais pour l’heure, c’était au-dessus de ses forces que de se préoccuper de sa santé. Il en alluma une et tira une longue bouffée de nicotine.
Le château était là, devant lui, imposant et majestueux, même recouvert de neige. Ce château même qui avait été témoin de son succès fulgurant quelques années auparavant. Ses murs avaient vibré au son de sa voix…
Le froid lui faisait mal, il était mordant. Mais Nicolas ressentait le besoin d’admirer le château, il avait besoin de se souvenir.
Trop absorbé par sa contemplation, il n’avait pas remarqué la teinte du ciel qui avait changé, passant d’un noir profond à une couleur étrangement violacée.

A SUIVRE...

C'est un bon début,tout ce qu'il pour captiver,j'attend la site

Eh bah moi je connais la fin, nananananèreuh! Bravo ma puce, j'adore!!!! Continue comme ça! Plein de gros bisous rien que pour toi!

C'est vraiment trés agreable à lire, j'attend la suite avec impatience

whaa....!! je reste sur ma faim là!!

Ohh c'est trop bien! j'adore tu écris magnifiquement merci j'attends la suite

Très joli style, j'attends la suite avec impatience...
Idee originale en plus

bravo !!!!!

bises
celane

Je trouve ça une bonne idée!!!
Curiosité: Anne + Ana = Anna !!!!! hihihihi

bravo à quand la suite ? j'ai hâte !

bravo c'est très agréable j'aime beaucoup!

Hihihihi merci pour tous ces petits commenter !!!
Je posterai un petit bout chaque jour, là j'ai pas le temps je dois filer en cours !! Donc la suite est pour ce soir !!

Ha ben on attends ce soir avec impatience!!!!
Vraiment très bien écris et beaucoup d'imagination.
Serais-ce en exclusivité le premier roman dun futur grand écrivain?

C'est trop bien, il y a du suspens, c'est intriguant....j'adore j'attend le suite avec impatience, bravo

malika a écrit:

Serais-ce en exclusivité le premier roman dun futur grand écrivain?

Si tu savais comment je la harcèle pour ça...

la suite est tout aussi captivante vivement la troisième partie.

Bravo!!

Moi aussi je suis pressée de lire la suite!!
et comme je suis une versaillaise (et oui mais pas trop bourge, je vous rassure), je comprends que Nicolas reste fasciné devant le chateau!!! 20 ans que je le vois très souvent et je ne m'en lasse toujours pas!

Vivement la suite!!

Encore merci pour tous ces pitit message !! Gros bizou à ma chtite Alex !!!
Voici la suite !! J'espèreque ça vous plaira !!
_____________________________________________________________

Versailles, 1682

La nuit avait été dure, mais Louis se sentait beaucoup mieux à présent. La douleur avait presque disparu, et le médecin lui avait assuré que cet incident ne nuirait que très peu à l’usage de son bras. Mais l’irréparable avait failli se produire la veille. Louis avait manqué de peu de se faire poignarder en plein cœur. Et ce coup ci lui aurait été fatal. Jamais, plus jamais, un tel incident ne devait se reproduire. Et augmenter les rangs de la garde royale n’y changerait rien, pas plus que la médecine actuelle. Il lui fallait quelque chose de plus…Puissant.
Soudain des cris de femme se firent entendre. Elle arrivait… D’un geste de la main, le Roi renvoya ses serviteurs.
Deux hommes armés pénétrèrent dans la pièce, tenant fermement par chaque bras une toute jeune femme, d’à peine une vingtaine d’années, qui se débattait comme un beau diable. Une gitane…
Louis se leva calmement, sans un mot, alors que les gardes lâchaient la jeune femme, la jetant violement à terre.
« A genoux devant ton Roi, sorcière ! »
La prisonnière voulut se relever, insensible aux coutumes royales, mais le plus vieux des deux gardes l’en dissuada d’un coup dans le creux du dos. Elle s’écroula de nouveau à terre.
Louis l’observa un instant puis releva la tête vers ses gardes.
« Vous pouvez disposer. »
« Sir, il serait préférable que nous restions à vos côtés. Qui sait ce qu’est capable de vous faire cette sorcière par vengeance ! »
« Dehors. »
« Mais… ? »
Un simple regard du Roi dissuada le garde d’insister.
Après une courte révérence les deux mousquetaires quittèrent la salle, laissant le Roi seul avec cette jeune femme.
Une fois la porte refermée, Louis s’approcha d’elle, non sans une certaine prudence, alors qu’elle se relevait. Elle ne prononça pas un mot, tandis que le Roi tournait tout autour d’elle, l’observant étrangement. Il revint face à elle.
« Tu avais prédit ce qui allait se passer. L’attaque contre ma personne, hier soir. Comment ? Comment as-tu su ? »
La jeune femme le soutint du regard. Comprenant qu’elle n’avait apparemment pas envie de dire la moindre chose, Louis esquissa un semblant de sourire. Un sourire quelque peu narquois. Il n’aimait pas qu’on le fasse attendre.
Soudainement, il attrapa violement la jeune femme par le cou et la plaqua contre le mur.
« Comment ?! »
La gitane déglutit difficilement.
« Vos…Vos gardes l’ont dit eux-mêmes, je suis une sorcière. C’est bien pour cela que vous m’avez faite emprisonner, n’est ce pas Sir ? A moins que cela ne soit qu’un prétexte pour d’autres choses… »
Louis la dévisagea en silence, puis se recula.
« Ainsi, tu aurais le don de voir l’avenir ? »
Elle lui répondit, tout en se massant le cou, endolori.
« Ca m’arrive, parfois. »
« Alors dis moi, quel est mon Destin ? Quel est mon avenir ? »
Elle se décolla du mur.
« Ca ne…Ca ne marche pas comme ça. Je ne contrôle pas mes visions. Elles apparaissent quand bon leur semble. »
« Tu mens ! »
« Non Sir, je peux vous le jurer ! »
« Ces paroles ont-elles un sens véritable venant d’une sorcière ? »
Elle s’approcha doucement de lui.
« Sir, je n’ai aucune raison de vous vouloir le moindre mal ! Sinon pourquoi vous aurais-je prévenu pour hier soir ? En vous avertissent, je savais que je prenais le risque de me faire emprisonner, pourtant je l’ai fait ! »
Un point pour la sorcière.
« Je vous assure que… »
« Aide moi. »
« Mais, comment pourrais-je… ? »
« Peu importe, trouve un moyen ! Tu es une sorcière, tu dois certainement connaître une formule magique qui pourrait m’aider ! L’incident de hier ne doit jamais se reproduire ! »
« Que…Qu’attendez-vous exactement de moi, Votre Altesse ? »
Il plongea un instant son regard dans celui de la jeune femme, l’air grave.
« Je veux que tu me rendes éternel. »


Versailles, 2015

Nicolas jeta sa cigarette par terre. Ce mégot vint en rejoindre plusieurs autres.
Il glissa ses mains dans ses poches. Il était complètement gelé. Depuis plusieurs minutes il observait le ciel. Jamais il ne lui avait été donné d’admirer un tel spectacle.
Le ciel semblait bouger, comme s’il était vivant. On aurait presque dit un orage…Cette chose grossissait, et surplombait à présent bien davantage que le château. Cet énorme nuage violet devenait presque menaçant.
Soudain, Nicolas sentit tout son corps saisit par le froid. Il n’arrivait plus bouger, comme paralysé. Ses yeux s’agrandirent alors lorsqu’il vit le nuage fondre tout droit sur lui. Il y eut un éclair, un choc…
Sa respiration se coupa, puis il tomba à terre, inconscient.

Paris, 2015

Tout était calme à présent. Longtemps, l’agitation avait été présente tout autour de lui, et même s’il n’avait rien vu, il l’avait sentie.
Il reprenait peu à peu conscience. Ses poumons se gonflèrent d’oxygène et sa respiration se fit saccadée. Il avait du mal à respirer.
La première chose qu’il ressentit, c’était que son corps avait quitté le contact glacé de la neige pour quelque chose de plus chaud et de plus confortable.
Doucement, il cligna des paupières, les laissant s’ouvrir petit à petit. Une puissante lumière blanche l’aveugla. Une lumière artificielle…
Il plissa les yeux à nouveau, tandis qu’un douloureux mal de crâne s’emparait de lui. Il poussa un léger grognement et fit une nouvelle tentative pour ouvrir les yeux.
Enfin habitué à la lumière, il les ouvrit complètement. Tout était blanc, tout était…Inconnu.
« Docteur Leroi ! Votre patient est réveillé ! »
Il grimaça, agacé par le bruit qui venait d’envahir l’endroit où il se trouvait : un brouhaha assourdissant, dont il ne comprenait rien. Il pencha la tête sur le côté et aperçut une femme - étrangement vêtue - dans l’encadrement d’une porte. Mais où était-il donc ?
Il se releva un peu, et alors qu’il examinait, décontenancé, sa tenue, une deuxième femme pénétra dans la pièce. Elle portait une longue blouse blanche et lisait quelque chose qu’il ne sut identifier. Et alors qu’elle s’approchait de lui, il la détailla à loisir. La taille moyenne, des traits délicats, de longs cheveux bruns bouclés…Elle semblait ne rien avoir pour déplaire.
Elle releva enfin la tête vers lui et il fut subjugué par le vert intense, couleur émeraude, de ses yeux. Elle lui sourit gentiment.
Anna aussi fut attirée par son regard, il semblait complètement perdu. C’était son dernier patient de la matinée. Après lui, elle pourrait enfin rentrer chez elle se reposer un peu.
Elle posa le dossier sur le lit, saisit son stéthoscope et l’approcha du jeune homme pour l’ausculter.
Mais que faisait-elle ? Il se leva d’un bond, la prenant au dépourvut et lui fit face, de l’autre côté du lit. Le souffle court, il la dévisagea, abasourdi.
« Hey ! On se calme ! »
« Qu’est-ce que… ? Que me voulez-vous ? »
« Je…Je voulais juste m’assurer que tout allait bien, je… »
« Où suis-je ? »
Ses yeux le trahissaient. Il avait peur.
« Vous êtes à l’hôpital. Vous ne vous souvenez pas de ce qui s’est passé ? »
Il baissa la tête, déconcerté. Il fronçait les sourcils et ses yeux bougeaient de droite à gauche très rapidement. Il essayait de se rappeler…
« Je…Si, si je me souviens, j’étais blessé… »
Blessé ? Anna était pourtant sûre qu’il n’avait aucune blessure sur le corps lorsqu’il était arrivé ici quelques heures plus tôt.
« Et puis il y a eu…La sorcière ! C’est elle ! C’est elle qui m’a fait ça ! »
La sorcière ? Cet homme semblait avoir de sérieuses séquelles. Etre resté inconscient dans un froid pareil pendant si longtemps…On en sortait pas indemne !
Anna ne le quitta pas du regard une seule seconde alors qu’elle s’approchait de l’interphone. Elle composa un numéro à deux chiffres et immédiatement quelqu’un lui répondit.
« Oui ? »
« Ici Leroi des urgences. J’ai besoin d’un avis psy dans la 3. »
Elle raccrocha.
« Ecoutez, euh… »
Elle n’avait trouvé aucun papier d’identité dans ses affaires. Elle n’avait aucune idée de son nom, et elle commençait à se demander s’il serait capable de le lui fournir.
« Il serait plus prudent que vous restiez là jusqu’à ce que…Que vos examens soient terminés. »
« Pourquoi suis-je ici ? »
« Une ambulance vous a retrouvé à Versailles, vous étiez inconscient. Ils vous ont directement conduit à notre service. Nous sommes la seule clinique de garde ce soir. Il y a peut-être quelqu’un que je dois contacter ? »
Mais le jeune homme ne l’écoutait plus. Il arborait à présent un air déterminé. Il avança d’un pas assuré vers la sortie mais Anna lui barra la route.
« Vous devez rester ici ! »
« Qui êtes-vous pour me donner des ordres ? »
Il la toisait de toute sa grandeur. Et même si sa tenue le ridiculisait un peu, il n’en était pas moins impressionnant. Grand, brun… Et ce regard si envoûtant… Sa voix ne trahissait aucun doute, alors qu’il semblait pourtant si fragile. Elle ne se laissa pas démonter pour autant.
« Votre médecin. »
Il écarquilla les yeux.
« Mon…Médecin ? Impossible ! Vous êtes une femme ! »
Anna en resta bouche bée quelques secondes, indignée. Puis elle soupira, et leva les bras au ciel.
« Et en plus il est misogyne ! Pourquoi faut-il toujours que je tombe sur des cas désespérés ? »
Mais il se moquait bien de ce qu’elle racontait sur son compte.
« Si j’ai vraiment besoin d’un médecin, pourquoi ne suis-je pas à Versailles en train de me faire soigner par mon véritable médecin ? »
« Je viens de vous le dire, vous étiez dehors, inconscient et… »
Il leva les yeux au ciel, impatient.
« Taisez-vous ! »
Comment osait-il ?
« Je dois y aller à présent ! La Cour attend son Roi ! »
Il avança de nouveau vers la porte mais elle le retint par le bras. Il lui lança un regard noir et dégagea son bras de son emprise.
« Je pourrais vous faire pendre pour avoir osé me toucher ! »
Sa voix était si…Elle l’aurait presque cru.
Il lui tourna le dos et posa la main sur la clenche de la porte. Elle ne pouvait pas le laisser partir. Même s’il s’était montré odieux avec elle, elle avait le devoir de le garder ici, et de le soigner.
« Non, attendez ! »
Elle tendit la main vers lui. Au moment où sa peau fut en contact avec la sienne, sa respiration se coupa. Une force invisible sembla s’insuffler en elle et s’emparer de tout son être si bien qu’elle fut propulsée en arrière. Et lorsqu’elle ouvrit les yeux, un choc se produit, il y eu comme une sorte de flash.

Elle avait l’impression de flotter, d’être une substance inexistante dans un monde bien réel. Anna n’était pas physiquement là, mais elle voyait tout, elle ressentait tout. Et ce qui se passait juste devant ses yeux la troubla davantage.
La pièce, dans laquelle elle se trouvait, semblait n’avoir ni fenêtre ni porte. Il y faisait humide et froid. En face d’elle une jeune femme, aux longs cheveux noirs tressés, était à genoux dans l’obscurité. Elle avait allumé des bougies et les avait placées en forme de cercle tout autour d’elle. On aurait dit qu’elle priait. Ou plutôt non, qu’elle faisait une incantation. Car c’était bien un autel qui se trouvait juste devant elle.
Anna n’arrivait pas saisir le sens de ses paroles, elles étaient en latin. Etait-ce une sorcière ? La sorcière dont son patient parlait une minute auparavant ?
La jeune femme éleva soudainement la voix et ouvrit les yeux brutalement. Ils étaient injectés de sang. Sa voix changea et prit une intonation beaucoup plus grave, comme inhumaine.
Dans un grondement, une sorte de boule d’énergie couleur d’or se forma alors devant elle, grossissant à chaque seconde. De petites étincelles crépitaient tout autour. La présumée sorcière leva la main et d’un geste vif l’envoya droit devant elle.
Anna la reçue de plein fouet.

Anna sentit une douleur vivace dans le bas du dos, ce qui la ramena à la réalité. La chute avait été assez violente et l’avait quelque peu secouée. Mais que s’était-il passé ? Qu’est-ce que tout cela signifiait ? Elle n’y comprenait rien.
Le souffle court, elle roula sur le côté et s’aida d’une main pour se redresser.
En face d’elle, le jeune homme -ou quoi qu’il fût- la fixait intensément, adossé au mur. Lui aussi avait vu tout ça, lui aussi avait tout ressenti.
« Docteur Leroi, vous allez bien ? »
L’infirmière qui l’avait appelée quelques minutes plus tôt était aussi présente dans la pièce et la dévisageait étrangement. Elle devait certainement se demander ce que faisait Anna par terre.

A SUIVRE...

Super Vive la suite

J'adore ton histoire! merci

super ton histoire !! j'aime beaucoup !!

vivement la suite

« Vous êtes sûre que vous n’avez pas besoin d’aide ? »
L’infirmière lança un regard furtif à l’homme qui faisait à présent les cents pas dans la chambre. Comprenant que ce qui s’était produit avait un rapport direct avec cet étranger, Anna était bien décidée à en savoir davantage. Elle s’était relevée en un bond, et avait rassuré l’infirmière.
Anna tourna la tête vers lui, l’observa quelques secondes puis reporta son attention sur l’infirmière.
« Non. Non merci, je vais me débrouiller. Oh, et…Décommandez le psy s’il vous plait. »
Si cet homme avait besoin d’une séance de psychothérapie, alors elle aussi.
L’infirmière hésita puis acquiesça en silence et s’en alla. Anna pu enfin refermer la porte.
Elle se retourna et s’adossa contre celle-ci face au jeune homme qui n’avait cessé de faire des allées et venues dans la pièce. Ne sachant quoi dire exactement elle l’observa. On aurait dit un lion en cage. Il avait forcément ressenti la même chose qu’elle, elle l’avait vu dans son regard. Mais qu’est-ce qui avait provoqué ça ? Quel était cet endroit, et qui était cette femme ?
Seul l’homme devant elle connaissait les réponses. Du moins elle l’espérait.
Sentant sur lui le regard persistant de la jeune femme, il s’arrêta de marcher et lui fit face. Son regard et celui d’Anna se rencontrèrent, et ils se plongèrent l’un dans l’autre. Anna se sentait incapable de détourner les yeux. La tension dans la pièce était presque palpable.
« Qui…Qui êtes vous ? »
Il esquissa un sourire.
« Je suis celui que Dieu a choisi pour gouverner. Je suis le Roi Soleil.»
Anna le fixa un instant, puis pouffa de rire. La situation semblait complètement irréelle et elle était surtout très ridicule ! Il lui avait répondu cette énormité si naturellement ! Apparemment, il croyait lui-même à ses propres sottises. Elle avait eu à faire à beaucoup de gens mentalement malades depuis qu’elle travaillait là, mais ça, c’était une première !
Lui reçut cet éclat de rire comme un affrontement personnel. Aucune femme, ni même aucun homme d’ailleurs, n’avait jamais osé faire une telle chose ! Elle se moquait littéralement et ouvertement de lui !
« Vous savez ce qui arrive aux personnes qui rient de leur Roi ? Ils ont la tête tranchée. »
Anna dû faire un véritable effort pour recouvrer son calme. Elle avait les larmes aux yeux.
«Vous…Vous voulez vraiment me faire croire que vous êtes le grand Louis XIV ? Vous y allez un peu fort non ? »
« Le petit voyage dans l’espace temps que vous venez de faire ne vous a-t-il pas convaincue ? »
Anna redevint immédiatement sérieuse. Alors c’était bien lui qui en était à l’origine ?
« Alors vous…C’est vous qui m’avez fait ça ? »
« Non, pas moi. La sorcière. Elle s’est bien jouée de moi. »
Il baissa la tête et sembla replonger dans ses pensées.
« Que cette femme soit maudite ! Elle m’a piégé ! »
Anna s’approcha de lui.
« Cette femme dont vous parlez…C’était celle que je…Que j’ai vu ? »
« Oui, c’est elle. »
« Mais…Mais pourquoi j’ai vu tout ça ? Pourquoi j’ai… Vécu cette scène ? »
« Je ne saurais vous le dire… Tout ce que je sais, c’est que cette sorcière payera pour s’être moquée de moi ! »
« Non, c’est du délire, les sorcières ça n’existe pas ! A part peut-être dans les contes pour enfants ! »
« Et pourtant ce que vous avez vu est bien réel ! C’est exactement ce qui s’est passé jusqu’à ce que…Jusqu’à ce que j’arrive ici. »
« Mais c’est impossible ! »
Il devait y avoir une explication rationnelle. Il y en avait forcément une. Anna était une femme de science, elle ne croyait pas du tout en la…En la magie
« Pourtant je suis là ! Elle m’a bel et bien envoyé dans …Dans cet endroit infâme. Dans quel village sommes nous ? »
Il regarda tout autour de lui, comme si la pièce lui semblait surréaliste.
« A Paris. »
Il tourna la tête rapidement vers elle, apparemment abasourdi.
« A Paris ?! En êtes-vous bien sûre ? »
Décidemment cet homme était de plus en plus bizarre. Peut être n’aurait-elle pas dû décommander l’avis psy ?
« Oui, oui, nous sommes bien à Paris ! »
« Qui est l’architecte de ces lieux ? Je n’ai jamais rien vu de pareil ! »
Anna, légèrement agacée par ces questions idiotes, croisa les bras contre sa poitrine et leva les yeux au ciel.
« C’est sûr qu’à votre époque, rien ne ressemblait à ça ! »
Il fronça les sourcils.
« A mon époque ? »
« Oui au…C’est quoi déjà votre siècle ? Bon sang, j’aurais dû écouter en cours d’histoire ! »
Il la dévisagea, soupçonneux. Soudain le visage de la jeune fille s’illumina, l’air triomphant.
« Dix-septième! Voilà c’est ça ! Et forcément entre le dix-septième et le vingt-et-unième siècle, l’architecture a eu le temps de changer ! »
« Le… Vingt-et-unième siècle ? Mais… »
Soudain, il parut comprendre.
« En quelle année sommes-nous ? »
Cette fois, pas de doute, cet homme était dingue !
Il s’approcha d’elle, l’air paniqué.
« En quelle année sommes-nous ?! »
« Voyons vous n’avez pas fêté le nouvel an comme tout le monde la semaine dernière ? »
« Le…Nouvel An ? »
« Mais enfin, en quelle année croyez-vous que nous sommes ? »
« En 1682 bien sûr ! Ce n’est pas le cas ? »
Elle resta muette un instant, hésitante. La situation devenait de plus en plus insolite.
« Non ! Nous sommes en 2015 ! »
« En…2015 ? Mais c’est insensé ! »
« A qui le dites vous… »
« Alors elle m’aurait envoyé dans le…Dans le futur ? »
« Le futur ? Vous plaisantez ? Si vous êtes vraiment Louis XIV, ce dont je doute énormément, alors ce n’est pas un voyage dans le futur qu’elle vous a fait faire ! »
Elle le dévisagea gravement.
« Elle vous a ressuscité ! »

Anna n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait que l’inconnu avait déjà quitté la pièce et filait droit en direction de la sortie.
Sans trop réfléchir, elle le suivit. Il ne fut pas très difficile à rejoindre. A peine avait-il mis le nez dehors qu’il s’était stoppé net. Il était figé, comme tétanisé. Et le froid glacial n’y était apparemment pour rien.
Elle s’approcha doucement de lui, tout en tentant de se réchauffer. Il regardait vers le ciel. Les grands immeubles semblaient l’impressionner.
Les mains sur les oreilles, il essayait de minimiser le bruit de la circulation dehors, d’ailleurs il fit quelques pas en arrière lorsqu’une voiture passa devant lui.
On aurait dit qu’il n’avait jamais vu ça…
Anna voulut lui toucher l’épaule pour lui signifier sa présence mais elle se ravisa. Elle avait peur qu’une autre « vision » ne s’empare d’elle et qu’elle se donne en spectacle au beau milieu de la rue.
« Mais qu’est-ce que .. ? Dans quel monde sommes-nous ? »
Anna se mit face à lui. Il ne posa pas les yeux sur elle, comme s’il l’ignorait. A la place il regardait tout autour de lui, l’air effrayé et triste.
« Que sont devenues les si belles rues de Paris ? Toute la ville est-elle ainsi construite ? »
« Non, je vous rassure, il en reste de très beaux vestiges, mais…Ils ne sont pas de ce côté ci de la ville. »
Cet homme était peut-être fou, mais c’était pourtant bien de l’incompréhension qu’Anna lisait sur son visage. L’incompréhension, mais une totale découverte aussi. Pas la découverte vue par les yeux émerveillés d’un enfant, non, la découverte d’un monde inconnu, d’un monde dur et froid.
« Je…Je me suis battu, tout le long de mon règne à faire de Paris la plus Grande, la plus Belle ville du monde et voilà ce que…C’est tout ce qu’il en reste ? »
Sa voix avait des intonations de colère à présent. Mais peu importait son humeur, Anna devait le résonner et le faire rentrer dans l’hôpital, car avec son pyjama d’hôpital et son air abasourdi, il ressemblait plus à un fou échappé d’un asile psychiatrique plutôt qu’à un grand monarque du dix-septième siècle.
« Ca ne…Ca ne peut pas continuer comme ça, c’est trop…Trop horrible. »
« Je sais oui, et il y a des tas de gens au gouvernement qui essaient d’améliorer le sort de notre bonne veille Terre, mais en attendant… »
« Quand j’aurai récupéré le pouvoir, je changerai tout ça, et tout redeviendra comme avant ! »
Anna qui, jusqu’à présent n’avait prêté aucune attention à ce qu’il disait, l’écoutait à présent attentivement.
« Le… Pouvoir ? Mais euh, comment comptez-vous le récupérer ? »
« J’ai été choisi par Dieu, le pouvoir me revient de droit ! »
Piqué au vif par la question de la jeune femme, dont la réponse était pour lui une évidence, il avait légèrement haussé la voix, captivant ainsi le regard et l’écoute de certaines personnes dans la rue.
Gênée par tous ces regards, Anna tenta de le calmer.
« D’accord, d’accord très bien, écoutez… »
Elle se massa les tempes à la recherche d’une solution. Le bruit et le froid ne l’aidaient pas beaucoup.
« Je crois que... Je crois que le mieux c’est que je vous emmène chez moi et ensuite on…On avisera. »
« Il faut que vous me disiez où puis-je trouver les personnes qui gouvernent ce pays. »
« Oui, je vous le dirai, mais d’abord, il faut qu’on passe chez moi. Il n’y en aura pas pour longtemps. »
Il la considéra un instant, hésitant, puis acquiesça d’un signe de tête.
Contente d’avoir réussi son coup, Anna s’approcha d’un trottoir, siffla et leva un bras pour héler un taxi qui arrivait. L’automobile s’arrêta juste devant eux. Anna ouvrit la portière arrière et fit signe au jeune homme d’entrer. Il ne bougea pas.
« Bah alors, qu’est-ce que vous attendez ? »
« Vous voulez que je monte... Là dedans ? »
« Bah oui, c’est fait pour ça ! »
« Mais cette…Cette chose… »
« Ca s’appelle une voiture, et dans ce cas précis, un taxi ! »
« Et bien ce… Ce taxi, est-il très fiable ? »
« Et bien disons qu’en ville ça l’est plus qu’un cheval oui, et puis surtout c’est le seul moyen de vous emmener là où vous voulez vous rendre ! Alors, vous montez ? »
Il hésita, puis se lança.

A SUIVRE...

waaa j'adore ton histoire !! tu devrai en faire un livre serieux ^^ !!! lol non mais c'est vrai quoi ca tue !!