Et voilà !! C'est la fin !!! Mes textes sont envoyés donc je peux enfin la poster ! J'espère qu'elle vous plaira ! Encore merci à tous ceux qui m'ont lu et merci pour tous vos petits commentaires qui m'ont fait très plaisir !!
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Anna avait fait le plus vite possible pour se rendre à l’hôpital. Encore sous le choc de cette nouvelle, elle avait sauté du lit, fait un tour express dans la salle de bain et avait attrapé la première tenue qui lui était tombée sous la main.
Mais une fois qu’elle fut devant l’entrée des urgences, elle s’arrêta net. Trop de choses se bousculaient dans sa tête. Trop de questions. Est-ce que Nicolas savait ce qui s’était passé ? Est-ce qu’il se souviendrait de tout ? D’elle ? Peut-être était-ce trop dangereux, trop compliqué, que d’aller à sa rencontre ?
De toute façon, elle n’avait pas le choix. C’était elle son médecin. Elle qui s’était occupée de lui à son retour à l’hôpital, elle qui avait veillé sur lui durant son sommeil…Elle ne pouvait plus reculer.
Elle inspira alors profondément et pénétra dans l’enceinte médicale. Tout était particulièrement calme ce matin, l’agitation de la nuit s’étant estompée.
D’un pas décidé, Anna se dirigea vers la chambre de Nicolas. On aurait dû le faire transférer, mais Anna avait insisté pour s’occuper elle-même de lui, et devant tant de détermination, sa famille avait accepté de le laisser entre ses mains.
Anna posa la main sur la poignée de la porte et au moment où elle allait l’ouvrir elle aperçut par le carreau un homme debout, devant le lit, qui l’empêchait de voir Nicolas. L’homme se retourna aussitôt, et Anna le reconnut de suite. C’était Davy. Celui-ci souriait et serrait la main de Nicolas. Ce qui était sûr, c’est que Louis ne s’était pas donné tant de mal pour rien, le fameux contrat avait l’air d’être enfin signé !
Lorsque Davy quitta la chambre, Anna s’arrangea, plaquée contre le mur, pour que celui-ci ne la voie pas. Après tout, ce dernier savait parfaitement qu’elle avait été la dernière personne à avoir vu son protégé ce jour là. Alors, pour éviter tout ennui, elle préférait vraiment ne plus avoir affaire à lui.
Une fois le danger « Davy » hors de sa vue, Anna pénétra enfin dans la chambre.
Elle resta silencieuse un instant, un peu perturbée de le voir, d’apercevoir de nouveau son regard, son sourire…Malgré de grosses cernes, il n’avait rien perdu de son charme naturel. Mais très vite, elle se reprit.
« Bonjour, je suis le docteur Leroi. C’est moi qui me suis occupée de vous pendant votre…Coma. »
« D’ailleurs il paraît que vous avez fait ça très bien. »
Anna se contenta de lui sourire en guise de réponse. Puis elle saisit son dossier au pied du lit et lut les dernières estimations.
« Si j’avais su je serais resté endormi encore un petit peu… »
Elle releva la tête vers lui, consternée. Lui la fixa dans les yeux, légèrement provocateur.
« Ce n’est pas drôle. »
A ce moment, une infirmière entra dans la chambre.
« Ah docteur Leroi vous êtes arrivée. J’allais prendre sa tension. »
« Laissez, je vais m’en occuper. »
Elle tendit la main pour que l’infirmière lui prête le tensiomètre puis cette dernière s’en alla.
Sans qu’elle n’ait eu besoin de le lui dire, Nicolas se redressa et se mit assis sur le lit.
Anna lui passa le brassard autour du bras. Au moment même où les doigts d’Anna frôlèrent la peau de Nicolas, celui-ci ressentit une drôle de sensation.
Une image lui apparut alors. Comme un souvenir…Mais un souvenir dont il n’avait pas la connaissance !
Il se voyait lui-même planté devant un miroir, passant un magnifique collier autour du cou d’une jeune fille qui n’était autre que son docteur. Ils semblaient très proches et en même temps, quelque chose de plus fort semblait les tenir éloignés l’un de l’autre…
Lorsqu’il reprit ses esprits, Anna était déjà en train de lui enlever le brassard.
« Votre tension est un peu haute, mais rien de très alarmant. Vous avez eu beaucoup de chance vous savez. »
Elle saisit une nouvelle fois le dossier du jeune homme. Cette fois pas de doute, c’en était bel et bien fini de toute cette histoire. Nicolas - Louis - allait sortir de sa vie. Pour toujours.
« Votre visage m’est familier, on ne se serait pas déjà rencontré ? »
Une seconde, le cœur d’Anna s’emballa. Et s’il savait… ?
« Euh, je ne crois pas non. »
Nicolas la dévisagea un instant, septique. Elle soutint son regard, essayant tant bien que mal de contenir son émotion afin de ne pas se trahir.
C’est alors que la porte de la chambre s’ouvrit. C’était un infirmier.
« Oh, bonjour docteur Leroi ! Vous ne m’en voudrez pas si je vous emprunte votre petit protégé quelques temps ? Il est attendu au scanner. »
C’est les joues légèrement empourprées, qu’Anna répondit au clin d’œil de l’infirmier par un sourire gêné.
« Il est tout à vous ! »
Avec un pincement au cœur, Anna tendit le dossier de Nicolas à l’infirmier alors que celui-ci s’apprêtait déjà à sortir le lit de la chambre. Au moment même où il passait devant la jeune femme, Nicolas fit signe à l’infirmier de s’arrêter.
« Et si je vous invitais à dîner ce soir, pour vous remercier de tout ce que vous avez fait pour moi ? »
Il remarqua de suite l’hésitation dans le regard de la jeune femme.
« Je peux vous assurer que les repas à la cafétéria ne sont pas aussi horribles qu’on le prétend. »
Ca lui coûta énormément que de refuser.
« C’est une épreuve difficile que vous venez d’endurer. Vous feriez mieux de vous reposer ce soir. »
« Demain alors ? »
« Je travaille. »
Il grimaça.
« Vous ne me rendez pas la tâche facile. »
Anna lui sourit.
« Je ne suis pas censée le faire. »
Nicolas lui sourit à son tour. Elle évita son regard.
« Vous savez…Je suis persuadé que nous étions destinés à nous rencontrer, Anna. »
Elle releva vivement la tête vers lui, étonnée qu’il connaisse son prénom. Comment savait-il ? Elle ne portait pas sa blouse, il n’avait donc pas pu le lire sur son badge, alors comment ?
Mais, avant qu’elle n’ait eu le temps de lui demander, le jeune homme quitta la pièce, non sans lui jeter un dernier regard.
Abasourdie, Anna regarda longuement la porte qui venait de se refermer.
Après tout, peut-être avait il raison. Peut-être que leur rencontre n’était pas dû au Hasard, mais au Destin. Et dans ce cas, aujourd’hui n’était pas la dernière fois qu’elle le voyait, mais bel et bien la toute première.
FIN