Le ciel s'obscurcit,
L'arbre frémit,
En cadence bat la pluie.
Le vent s'enchaine,
Les feuilles se démènent,
Et danse la mélancolie.
Derrière la vitre, spectateur,
Tu frissonnes, la froideur,
Se balance ton regard sur la vie.
La buée s'étale,
Les gouttes d'eau font mal,
Sous la folie ton corps se durcit.
Les corbeaux rodent,
Ils épient et fraudent,
Le néant s'installant dans le nid.
Les veines se glacent,
Le souffle se casse,
Ton coeur est douleur aujourd'hui.
La nuit passe,
La peur se lasse,
Monte la chaleur dans ton lit.
Le soleil pointe son nez,
Et de ses grands bras veut t'emporter,
Dans un monde merveilleux, éblouie.
Il te porte sur son dos,
Te protège des nigots,
Murmure son amour pour toi, envahit.
N'aie plus peur,
Réchauffe ton petit coeur,
Garde en toi les belles aventures, la féerie.
Sans un cri,
Je me soucis de toi,
Sans un bruit,
Je crois en toi.
Séverine
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