Commentaire de Blandine sur "le sourire"

voilà, ce soir j'ai reçu ce contre commantaire de Blandine sur la chanson "le sourire". Elle m'a demandé de le mettre sur le forum, ce que je fais ! ^^

Citation :: BLANDINE :

j'espere que c'est bon c un peu lon mai bon il fau ce qui fo

Contre commentaire sur la chanson le sourire...

Tout d'abord, en guise d'introduction, je définirai un peu les valeurs que cette chanson soulève.
Le sourire souligne des valeurs profondes telles que la Liberté, les Droits des Hommes mais aussi l'Humanité même. En bref, tout ce que les Hommes ont, aujourd'hui, perdu ou du moins ce qu'ils cachent à notre monde sybillin dans lequel la virilité et la loi du plus fort sont plus soutenues que les caractéristiques humaines et les qualités de coeur... En ce qui concerne les musicologues du dimanche, s'ils ne sont pas capables d'interpréter une chanson dans son vrai sens et s'ils ne la comprennent pas, c'est tout bêtement qu'ils n'ont aucune sensibilité à l'égard de l'art et de la société. Si je puis me permettre et il me va de droit de me le permettre, je dirai meme que c'est à cause de personnalités de ce genre que les valeurs éthiques sont en declin et que la communication laisse, aujourd'hui, à désirer, que l'on a perdu le bon goût et la vraie valeur des choses. Les notions, révélées dans cette chanson, sont extrêmement fortes pour qui veut bien prendre la peine de les noter et les comprendre...
J'ai donc réalisé un commentaire qui détaille le contenu et la structure de cette chanson afin d'éclairer les esprits faibles pour qui l'étendue de l'Humanité est très restreinte...

I.Le contenu

>premier couplet:
Cette chanson est une sorte d'apologue. En effet, on en peut tirer l'enseignement suivant, entre d'autres: le mieux qui nous est donné de faire est de rester humain. Il est vrai, on a le droit de décevoir et de ne pas être sûr de nous: l'erreur est humaine (comme disait l'autre)... On est peut-être pas à la hauteur des attentes de ceux qui nous entourent mais on doit avancer quand même. Tout cela nous est permis et ce même si la société nous condamne nos moindres erreurs; on ne doit pas rougir de faillir et d'abandonner parfois.

>deuxieme couplet:
De plus, l'Homme a tendance à vouloir toujours cacher qu'il pleure: Pourquoi? C'est absurde. Ce n'est pas interdit de pleurer. Il arrive parfois de craquer car on ne revêt pas forcément la vie qu'on voulait: c'est très profond car cela a trait à la psychologie humaine. C'est un peu pareil à la formule suivante: pourquoi les oiseaux se cachent pour mourir.
Il faut se remettre en question et prouver au monde que nous ne sommes pas des robots, nous avons un coeur, des affections, des sentiments, une âme... Pourquoi en avoir peur, c'est en nous faute d'avoir était conçut autrement. Comme on peut le constater, jusqu'à présent, cette chanson pose beaucoup de questions philosophiques.

>troisieme couplet:
Pour continuer sur cette remise en question, l'on peut s'interroger sur tous les combats de la vie, les angoisses, les obstacles qui nous empêchent d'atteindre le bonheur autre question philosophique: la recherche du bonheur qui comme le disait Voltaire est dans la modération "il faut cultiver son jardin", à méditer)...Tout ceci constitue les faiblesses humaines et par constatation, tout le monde ne se relève pas de ses chutes ( cela entraine des troubles psychologiques, suicides...). Cependant, on peut lever, faire effondrer ces barrieres en croyant en nous et en d'autres personnes ( autre problème philosophique la place d'autrui à nos coté).

>pseudo couplet:
Il est constitué d'une litote qui reprend le problème de la communication et du respect. En effet, si tout le monde avait une attitude "souriante" ,le monde serait un paradis et la vie serait prospère et heureuse.
Cela ne tient qu'à peu de choses (un sourire) et on y passe à coté. Un sourire, c'est rien et tellement tout. Cela ne prend pas de temps et c'est si simple à faire... Ce pseudo couplet est une sorte de chute dans la chanson. En effet, tout au long, il y a une progression ( l'énoncé de nos droits) et puis, on donne un sourire et la vie est un Eden, c'est-à-dire, on a atteint notre objectif, notre but ultime: un paradis sur terre...

>le refrain à présent:
Il souligne le bon coté de l'Homme, ses qualités de coeur qui représente, ici, la bonté et générosité: donner.
"Sans savoir où ça me mène": c'est l'intention qui compte, on se moque à la base de savoir s'il sera ou non rendu : c'est le principe de plaisir.
Une progression s'amorce, dés lors. En effet, deux personnes qui se rencontrent, c'est la situation initiale; "donner le sourire" est une sorte d'élément perturbateur car alors que ces deux personnes se croisent aucun lien ne les ratache et le sourire fera la différence, puis, le fait qu'il console annonce une péripétie. En effet, l'un de ces personnages a pris conscience de l'autre ( pb philo sur la conscience et autrui) et il lui a offert, par ce sourire, son soutient, sa solidarité. Le sourire a fait un miracle, il a consolé; le bonheur revient, alors: élément de résolution. Enfin, il est, automatiquement, rendu : principe de plaisir et remerciement sont soulignés. C'est la situation finale. La question des relations humaines est ici soulignées.

"Soudain, on a le même": le bonheur est immédiat. De plus, l'adverbe "soudain" qui symbolise la manière, montre que ce bonheur est imprévisible et n'est pas forcément attendu par la personne qui a donné d'elle. Cette idée est renforcée par "le temps d'essayer". Le verbe, ici, est dénué de toute certitude. De plus, on insiste sur le fait que cela ne prend pas de temps grâce à l'antiphrase 'le temps". On constate, aujurd'hui, que tout le monde est pressé: l'antiphrase a un ton ironique.
Une deuxieme antiphrase est employée : "tout vaut la peine" car, en effet, il n'y a pas de peine à donner un sourire, aucun labeur est nécessaire. On donne un peu de soi pour beaucoup de bonheur.

II. La structure:

Partons de la base : cette chanson est composée de 3 couplets, un pseudo couplet et un refrain réitéré.

>couplet 1:
Il possède des rimes croisées et intérieures comme par exemple: "baisser et levait"qui forment un chiasme. Ce sont des rimes pauvres et les vers sont libres, ce qui n'est pas du tout négatif, bien au contraire, c'est une marque de la modernité. Des anaphores sont présentes: " on a toujours le droit" et des réitérations en fin de vers aussi: " longtemps même". C'est une structure circulaire dont les répétitions font penser à des formules initiales et finales que l'on retrouve dans les contes. D'ailleurs, cette chanson est similaire à un conte car il y a progression des personnages et d'autres constantes du conte y sont présentes, je ne m'attarde pas dessus ( lisez plutôt Propp). Des accumulations asyndétées et un vocabulaire fort rythment la chanson.

>couplet 2:
On peut parler d'intersonorités des couplets. En effet, ceux-ci riment entre eux. Le vocabulaire du replis et de la souffrance apparaisent et, il est mis en opposition avec la thématique du rêve. Cela entraine un registre pathétique voire lyrique.
"Avant de voir" propose une fin brute comme un rêve irréalisable qui s'estompe. Les allitérations en [R] et [S], également, présentes dans le premier couplet, renforcent cette idée. La fin de ce couplet est un point fort un peu comparable à l'acmé au théatre. Quant aux chevilles, elles insistent sur le message délivré par les notions importantes que j'ai cité ultérieurement.

>couplet 3:
Ce couplet est très pathétique. En effet, le vocabulaire de la stagnation lié à la déception et à la position des personnages que l'on retrouve par image insiste sur cela. On remarque par ces mêmes images, un mouvement vertical descendant qui appuie sur l'accablement présenté. Cependant, la réitération "d'y croire" fait contraste. En effet, l'espoir est toujours présent. C'est une sorte de petite lumière qui éclaire l'ombre, la noirceur de la vie.

>pseudo couplet:
Il est constitué d'une structure binaire qui révèle la douceur: " sourire; Eden".
L'infinitif "donner" banalise, trivialise l'action. De plus, la conjonction de coordination "et" est un point de bascule. On passe d'une action "donner" à un stade, une vision du monde qui est traduite par l'Eden.

>refrain:
Les rimes plates, les allitérations en [S] et les sons [ei] installent un sentiment de douceur, de souplesse. Ici, aussi, on passe d'une action à un stade ("on a le même").
Les chevilles ainsi que les infinitifs donnent de l'universalité et de l'atemporalité à la chanson. Enfin, la chanson possède un rythme dit en vague qui permet l'accentuation des mots importants.

je concluerai, simplement, en soulignant à nouveau la qualité de la chanson et surtout celle de son contenu philosophique. C'est un vrai apologue de l'art musical. Et, les petits musicologues du dimanche devraient plutôt s'intéresser à ces chansons et gratter en profondeur pour voir si sous la poussière il n'y aurait pas de l'or ("l'art se dissimule à force d'art" Ovide) avant d'affirmer des choses auxquelles ils n'entendent rien. Moi, je suis en prépa littéraire pour devenir prof de cette même matière, j'ai travaillé 2 semaines pour pondre ce commentaire. Je ne suis pas niaise et ceux qui écoutent Emmanuel Moire alias l'Artiste ne le sont pas non plus (je n'émettrai aucun jugement sur l'interpréte ni sur le compositeur car en music je n'entend rien ou trop peu pour en juger, cependant, j'ai assez de connaissance pour reconnaitre un bon texte lorsque j'en vois un et une bonne chanson lorsque j'en entend une). De plus, un conseil en ce qui concerne l'ignorance qui règne en ces musicologues, ayez la jujotte de vérifier le travail qu'il faut pour arriver à un tel bijou, cela vous fera ravaler votre "torcher au coin d'une table"...

voila, j'espere kil y a pas trop de fote je les ai corriger mai on c jamais

Slt
wao, c'est long mais trés intéressant!
(j'y ait retrouvé dans le "chapitre" structure des notions que l'on voit en ce moment en français dans la séquence poésie...)
Je ne pensais pas qu'une chanson pouvait cacher tant de choses...

gros bisous
caro