Alors nous voilà aujourd'hui réuni pour commencer l'apprentissage sur le doudou
Je me suis résigné à résumer fortement l'appui historique du lumeçon car c'est une très longue histoire, qui prendrait beaucoup de temps à être racontée, et qui ennuyerait peut-être certaines personnes. Mais si toutefois celà vous interesse plus profondemment, je vous invite à rejoindre les deux sites internets sur lesquels je prends les explications.
www.doudou.be et http://www.mons.be
Dès aujourd'hui, et pendant quelques posts, je vais vous expliqué par petits résumés l'histoire du Doudou.
Je commence par le tout début, bien évidemment.
D'abord intégré dans la Procession du Car d'Or, qui porte les reliques de notre Sainte Patronne, Sainte Waudru (lire Vaudrue).
En 1380, une confrérie de " Dieu et Monseigneur saint Georges " voit le jour, à l'initiative de Guillaume d'Ostrevent, futur Comte de Hainaut, féru d'art et de chevalerie. Cette confrérie est composée de nobles et de bourgeois. Ses membres se donnent pour mission de maintenir le culte de leur saint patron en organisant certaines activités. Ainsi, la confrérie de saint Georges introduit rapidement dans le cortège un genre de combat, mettant en scène un " jeu " évoquant la lutte du saint, héros du combat, contre le Dragon. Ce "jeu" se base sur la Légende dorée, écrite au XIIIe siècle par Jacques de Voragine. Les origines du Lumeçon datent donc de cette année 1380, même si on trouve, en 1440-1441 seulement, la toute première mention écrite du "jeu de saint Georges" ; que l'on appelle aussi aujourd'hui "Combat dit Lumeçon", dans les comptes de la Massarderie. La première mention du jeu apparaît dans les comptes de la confrérie en 1502.
L'introduction d'un Dragon dans une procession était courante au Moyen Age. Toutefois, certains indices nous permettent de penser qu'à Mons, le Dragon était moins "processionnel" qu'ailleurs. Pour preuve, les mentions des comptes qui témoignent que chaque année, sa queue devait être raccomodée. Les même mentions nous renseignent sur la fourniture de suif dont on enrobe aujourd'hui encore le crin (le crin est un des porte-bonheur du lumeçon. J'en parlerai un peu plus tard avec les trophées du doudou) qui orne son énorme appendice, pour en rendre la prise plus incertaine et difficile.
Ainsi semble être né le jeu du Lumeçon avec ses composantes majeures.